Geneviève Delpech est médium et auteure. Elle transmet les messages qu’elle reçoit et participe à des ateliers avec le docteur Jean-Jacques Charbonnier. Elle nous présente son dernier livre Cette expérience inouïe qui a bouleversé ma vie paru aux Éditions Guy Trédaniel.

https://www.amazon.fr/Cette-expérience-inouïe-qui-bouleversé/dp/2813217433/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1536046777&sr=8-1&keywords=geneviève+Delpech

 

Geneviève Delpech est ma première invitée des « Rencontres féeriques » de la saison 2018/2019. Chaque jour de cette semaine, vous découvrirez une partie de son entretien. Je suis heureuse d’avoir partagé ce moment hors du temps avec elle en juillet dernier. Nous parvenions enfin à nous rencontrer après quelques rendez-vous manqués. Je l’ai découverte grâce à son premier livre Le don d’ailleurs sorti aux Éditions Pygmalion. Je la remercie chaleureusement de sa gentillesse et de sa disponibilité.

https://www.editions-pygmalion.fr/Catalogue/hors-collection/documents-et-temoignages/le-don-dailleurs

 

 

Dans votre dernier livre paru aux éditions Guy Trédaniel, quelle est cette expérience inouïe  dont vous parlez ?

Ce livre, j’y tiens beaucoup car cette expérience est l’expérience de ma vie. Je me suis rendu compte que nous sommes extrêmement limités par nos mots et par nos sens. Que pour expliquer une telle expérience c’était pratiquement impossible mais j’ai quand même essayé, j’ai beaucoup travaillé. J’ai vécu ce que les bouddhistes appellent l’expérience du tout. C’est l’expérience de l’union totale avec l’univers. Je n’étais pas sous médicaments, je ne fumais aucune substance, je n’avais pas bu. Nous avions un très beau jardin dans le Lubéron. Un après-midi, j’étais sur ma terrasse et je suis sortie de mon corps à une vitesse incroyable. C’est même au-delà du mot vitesse, on n’a plus la notion du temps. Cela a pu durer une éternité comme une seconde, ça n’a pas d’importance. J’ai donc été envoyée dans un espace où il y a des séquoias sublimes, des magnolias magnifiques. J’ai traversé le tronc des arbres, je me suis retrouvée dans les cordes, au cœur même, tout était vivant. J’entendais le souffle de la sève et de la conscience. L’arbre était un être vivant qui avait une conscience, qui souffrait, qui avait peur. Je ressentais ça. J’étais dans la fourmi tout en étant dans l’arbre. J’étais tout en même temps tout en restant moi-même car j’avais quand même la faculté de me dire que c’était ça et que je le savais. En même temps je ressentais l’émotion de la fourmi, de la feuille, de l’herbe, de l’eau. Il y avait un son dans tout. Quand je raconte ça comme ça, j’ai l’impression de vulgariser ce moment. J’avais un sentiment d’amour pour tout, une compassion totale. Je voyais tout à 360 degrés, je comprenais tout. Je voyais des milliards de nombres et je savais que tout était nombre, qu’il n’y avait aucun hasard. Le vent dans la feuille, ce pseudo chaos cachait un ordre. La feuille bougeait de tant de degrés parce qu’il y avait un nombre. L’union entre tout, je suis la fourmi, la fourmi est moi. J’ai pris conscience en revenant de cette expérience de notre misère. Combien nous sommes éloignés les uns des autres et nous allons à notre perte. Après cette expérience j’ai beaucoup souffert parce que je me suis retrouvée dans un monde différent dans lequel il y avait le chaos en apparence. Je ne comprenais plus rien, mes enfants avaient du mal à supporter mon état. Je ne pouvais plus manger de viande, je n’en mange plus. On coupait une branche d’arbre devant moi j’étais pliée en deux de douleurs. Je ressentais la maladie de mes amis, la souffrance du monde était devenue la mienne. J’ai lu pour comprendre, Michel m’a beaucoup aidée car il connaissait cette expérience intellectuellement, il me disait que c’était une chance inouïe. Moi je le vivais comme une solitude terrible car je voyais la souffrance partout et combien les gens étaient séparés. J’ai été aidée par un swami qui m’a dit que mon expérience était vraie. Tout homme spirituel rêve de faire cette expérience. Il m’a appris à prendre du recul en méditant beaucoup, en essayant de ne pas me dissocier de cette douleur. Il m’a appris à comprendre que je n’étais pas responsable. Ce qu’il y avait de merveilleux dans la dimension où je suis allée, c’est qu’il n’y avait aucun jugement. Je voyais ma vie, je voyais mes erreurs, je comprenais les conséquences de chaque chose, je le ressentais mais sans jugement. Je ressentais cet amour universel, cette conscience universelle à laquelle nous sommes tous liés. C’est ça Dieu. Notre rôle sur Terre est de se souvenir, se rappeler d’où on vient, que nous sommes qu’un. Les bouddhistes appellent ça l’homme réveillé.

 

Dans cette expérience, vous étiez connectée à votre âme qui vibrait et à votre retour, le mental a repris le dessus, d’où la difficulté…

La difficulté de rentrer dans mon corps… Si on pouvait tous se souvenir de cette dimension-là car on l’a tous connue.

 

Il y a comme un rapprochement avec les NDE. Les personnes qui vivent cette expérience parlent d’un tunnel, de cette lumière incroyable…

Absolument. Je n’ai pas vu le tunnel. En fait, c’est un peu différent. J’ai fait des tas d’expériences pour revivre ce moment que je n’ai jamais revécu. Ce que je partage complètement avec les personnes qui ont fait des NDE, c’est cette solitude, ce sentiment d’incompréhension.

 

Découvrez la suite demain…

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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