Kimberose est un jeune groupe découvert en fin d’année dernière et dont le premier album « Chapter One » vient de sortir. J’ai rencontré deux des membres fondateurs, Anthony et Kimberley. Cette jeune femme magnifique à la voix si particulière et si puissante a répondu en toute simplicité à mes questions.

 

Découvrez leur album : https://lnk.to/kimberose-chapterone

 

Cette semaine, Kimberose est mon invité des « Rencontres féeriques ». Chaque jour, vous découvrirez une partie de notre entretien. Je remercie Kimberley de son authenticité et de sa gentillesse. Un moment tout en douceur et de bienveillance.

 

On traverse une période de grands changements énergétiques, ça crée une période un peu troublée. Il y a de très belles choses qui se mettent en place mais malheureusement ça ne se fait pas dans la douceur avec des choses plus éprouvantes à vivre. Est-ce que vous les ressentez ces changements et comment vous les appréhendez, les accueillez ?

Bien sûr les choses changent, ça fait partie de la vie, ça a toujours été comme ça. C’est une question vraiment compliquée parce que c’est propre à chacun, c’est un ressenti en fonction du monde dans lequel on évolue, au niveau familial, social. Le fait d’être dans une bulle musicale, de travailler et de rencontrer des musiciens, des gens qui travaillent dans le son, parfois on ressent des changements mais seulement ceux qui affectent notre bulle. On ne se rend pas compte de ce qui se passe à l’extérieur. Il se passe plein de choses dans le monde, c’est certain, et à l’heure actuelle il se passe des choses très anxiogènes. Les gens sont de plus en plus stressés.

 

Oui mais certains veulent revenir aux valeurs essentielles. On va faire son propre potager par exemple si on en a la possibilité. À la fois on a le progrès technologique et à la fois on a besoin de revenir à l’essentiel.

La technologie nous éloigne de ces valeurs-là. Quand on regarde au niveau de la téléphonie, au niveau des réseaux sociaux, on se pousse vers un milieu encore plus individuel.

Par rapport à notre musique, on est un peu en refus de tout ça et puis on apprend à croire à ce que vous dites, que les gens ont envie aussi de choses simples. Quand on a commencé dans la musique, on s’est heurté à des gens qui nous disaient que c’était de la musique pour les vieux, que c’était de la musique d’avant. On m’a conseillé de faire de la musique électro mais on a toujours refusé parce qu’on a envie de faire ce que l’on sait faire et ce que l’on aime. Je pense qu’on est dans le refus de ça même si on vit dans notre époque et quand on fait notre métier, on doit garder un lien avec les personnes qui nous suivent. Heureusement qu’il y a les réseaux sociaux dans ce contexte car ça nous aide en tant qu’artiste.

 

Mais il faut savoir doser…

Oui.

 

Vous pratiquez la méditation, le yoga, le sport… ?

J’ai du mal à être constante. J’aimerais apprendre à me relaxer. À un moment, j’ai essayé de faire du yoga. La méditation je n’y arrive pas malheureusement sauf dans la musique. Je suis très attirée par tout ce qui peut apaiser. C’est mon rêve dans la vie d’être bien, apaisée, de peut-être me détacher de certains démons ou de choses qui me blessent au quotidien. J’aspire à me blinder mais dans le calme.

 

Vous parliez au début de l’interview que vous réalisiez votre rêve de petite fille. J’ai lu que vous chantiez avec votre brosse à cheveux en guise de micro. Vous avez démarré à chanter à quel âge ?

Aussi loin que je m’en souvienne, toute petite.

 

Vous baigniez dans un univers musical ?

Mes parents écoutaient de la musique mais ils n’en faisaient pas. En tant qu’enfant j’ai eu vraiment une attirance particulière pour la musique, ça me touchait et puis j’écoutais toutes sortes de musique.

 

Aujourd’hui, êtes-vous à l’écoute de votre petite fille intérieure ? Est-ce qu’elle vous parle et que vous dit-elle ?

C’est marrant parce qu’il y a quelques jours je disais à Anthony que j’avais l’impression de me retrouver. Je pense que c’est cette petite fille que je suis en train de retrouver. Je suis en train de me reconnecter à ce que j’étais avant et à ce que j’ai toujours voulu être. Pendant longtemps je n’avais plus de relations avec cette petite fille. Je la retrouve et elle me dit «  suis ton rêve, n’aie pas, peur vas-y, amuse-toi c’est ce que tu as toujours voulu faire. Tu es née pour faire ça, fais-le et ne te pose pas de questions. »

 

Quel genre de petite fille étiez-vous ?

J’étais assez sauvage, en même temps, j’ai toujours eu des amis. J’aimais beaucoup mes copines, j’étais très fantaisiste et créative. J’étais tout le temps dans le rêve. J’avais une grande passion pour la beauté, je passais des heures à me coiffer, à coiffer mes copines, mes poupées. Je prenais des habits de ma mère, je m’habillais avec, je faisais des tenues. J’étais très féminine et en recherche de beauté mais pas dans le sens de l’esthétisme. Ça me rassurait.

 

Votre papa est décédé il y a quelques années. Vous lui rendez hommage dans plusieurs de vos chansons, c’est important pour vous, ça vous sert de thérapie ?

La musique me permet des choses que je n’ai jamais dites. C’est magnifique. Ça me permet de lui dire des choses que je n’ai pas pu lui dire et que j’ai l’impression qu’il entend.

 

Et pour vous que signifie la mort ?

La mort c’est la fin du corps. Je pense qu’on meurt quand plus personne ne pense à nous. Mon père est mort physiquement mais il est dans mon cœur et je pense à lui tous les jours. Il y a d’autres personnes qui pensent à lui donc il n’est pas vraiment mort.

 

Est-ce que vous croyez à une vie après la vie ?

Oui j’y crois.

 

Vous croyez aux signes ?

Je crois au destin. Je crois qu’il y a des choses, je ne dirais pas qui sont écrites parce que c’est trop fort de dire ça mais il y a des parcours de vie qui sont dessinés, on essaie d’y échapper mais on y va quand même. La vie nous emmène à un endroit même si on n’en a pas envie et même si on contourne le chemin, on constate qu’au final on est là où on ne voulait pas être. Et parfois tu te rends compte que c’est super d’y être.

 

Découvrez la partie féerique demain…

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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