Portrait Nicolas Pernikoff

 

Nicolas Pernikoff est Président du groupe La Nouvelle. Ancien directeur des programmes de France Télévisions, il a rejoint l’équipe de Cyril Hanouna à la rentrée de septembre. Il intervient plusieurs soirs par semaine sur le plateau de Touche pas à mon poste en tant que chroniqueur médias.

 

Pour découvrir le travail de La Nouvelle :

www.lanouvelle.com

 

Je connais Nicolas depuis très longtemps. Nous avons travaillé ensemble à NRJ où nous avons partagé des moments exceptionnels. Nous avons eu la chance de connaître les belles et grandes années de la radio. Je n’oublierai jamais les studios de l’avenue d’Iéna. Nicolas a toujours soutenu mon association Vivre et Grandir et grâce à lui nous avons pu organiser de nombreux événements au profit des enfants malades. Je le remercie de sa fidélité et de sa générosité.

 

Cette semaine, il est mon invité des « Rencontres féeriques ». Chaque jour, vous découvrirez une partie de son interview. J’ai retrouvé son franc-parler, son authenticité et sa sensibilité.

 

 

Tu diriges La Nouvelle, une agence issue de la télévision, de la communication éditoriale et du social media, experte de la marque et de ses contenus, peux-tu nous présenter l’agence ?

Avant de présenter l’agence, j’aimerais expliquer comment j’en suis arrivé à créer La Nouvelle.

Comme tu le sais, je suis plutôt un homme de médias, un homme de contenus. J’ai travaillé à la radio – on a travaillé ensemble à NRJ – et puis j’ai rejoint Patrick de Carolis chez France Télévisions. À l’époque, je voyais plein de gens qui investissaient dans les moyens de diffusion. Ils étaient moins nombreux à parler vraiment de contenus et encore moins de contenus de marques.

Pourtant, la télévision était en train d’évoluer. De nouveaux formats faisaient leur apparition. J’étais notamment intéressé par le « Factual entertainment » (docu-réalité, en français, une forme d’écriture qui mêlait immersion, documentaire, étude sociologique et divertissement). Il ouvrait la voie du « storytelling » en télévision. Le « dîner presque parfait » sur M6, en est un parfait exemple. Vous pouviez regarder l’émission soit parce que vous aimiez tout simplement la cuisine, soit parce que vous aimiez les échanges humains, les hommes, leurs histoires. Vous aviez deux points d’entrée qui vous permettaient de fidéliser autrement sur un programme télé.

Au niveau de la communication, au même moment, on parlait de communication corporate, de communication économique et financière, de com RH. Et, de la même façon, on a commencé à voir l’impact que pouvait avoir le « storytelling » sur la communication et sur les réseaux sociaux émergents.

J’ai commencé à réfléchir au fait que le directeur de la communication ou le directeur marketing était devenu un directeur des programmes comme moi je l’étais chez France Télévisions. C’est-à-dire qu’il était responsable de ses programmes, responsable éditorial de sa marque. Il devait penser contenu. Il était garant de la qualité des contenus diffusés par la marque ; garant de leur authenticité.

Aujourd’hui, si vous avez une communication forte sur une marque qui va raconter une histoire vraie à 98%, ce que les gens iront voir ce sont les 2% où vous avez menti. Les marques ont une « obligation morale ». Elles doivent raconter des histoires vraies pour créer un lien fort avec les consommateurs.

C’est ce qui m’a donné envie de créer La Nouvelle. J’ai racheté plusieurs entités que j’ai rassemblées, en septembre, pour créer le groupe de contenus : La Nouvelle.

Je crois plus que jamais à l’ère du collaboratif, le succès d’une entreprise c’est avant tout celui d’une équipe ! Nous sommes 80 collaborateurs. J’ai un nouvel associé, Thomas Clément, qui vient de nous rejoindre. Il est Vice-président du groupe. Mais c’est avant tout mon binôme. C’est quelqu’un de très créatif. Il évolue au confluent de la communication et des médias. Il pense & crée des formats pour les marques, développe des écosystèmes adaptés à leurs histoires ; il est, pour moi, l’un des plus créatifs du secteur.

Ensemble, nous nous engageons dans des compétitions face aux plus grands du secteur. Notre force : les idées. Nous gagnons des appels d’offres grâce à nos idées !

 

Bravo !

Merci.

 

On te voit de temps en temps sur le plateau de Touche pas à mon poste, quel est ton rôle précisément ?

Je suis depuis maintenant 30 ans dans le monde des médias puisque j’ai commencé à l’âge de 14 ans et demi à Ouest FM une radio locale à Saint-Germain-en-Laye. J’y étais avec Pascal Nègre, qui passait son bac à l’époque et qui est devenu après, Président d’Universal. Je suis expert médias. J’ai mis « Touche pas à mon poste » à l’antenne, sur France 4, avec Cyril Hanouna. Aujourd’hui, c’est l’un des plus gros succès des talk-shows sur les nouvelles chaînes de la TNT. J’ai eu l’occasion de mettre à l’antenne des émissions qui ont marché et d’autres qui ont moins bien marché. Je pense que Cyril est venu chercher chez moi l’expertise radio, télévision que j’ai et l’expertise du contenu.

 

Quelle place tient la créativité dans ton quotidien, dans ta vie ?

La vie n’est que création. Je pense à la force des idées, je crois vraiment au pouvoir de la création. Plus clairement, aujourd’hui, il faut surprendre, il faut être audacieux pour se faire remarquer, pour se faire connaître. Je travaille au quotidien sur les marques et je ne vois pas comment une marque peut exister si elle n’est pas capable de surprendre. Notre job c’est de trouver l’idée qui va permettre à une marque de se faire remarquer sur des vraies valeurs. Se faire remarquer sur une opération qui peut entraîner un buzz négatif, ce n’est pas du tout notre truc. Ça ne m’intéresse pas. La force des idées et de la création, c’est vraiment d’arriver chaque jour à innover, à avoir la bonne idée et à créer un événement. Thomas, mon associé connaît parfaitement les acteurs des réseaux sociaux que nous suivons depuis des années, il y a à prendre et à laisser ; notre ambition est d’arriver à travailler qu’avec des gens sérieux qui comme nous défendent des valeurs.

 

Et au niveau de ta vie d’homme, que représente-t-elle pour toi ? On dit qu’on est créateur de nos vies.

Elle signifie plusieurs choses. Tout d’abord, je me nourris des idées. Créer c’est être en vie et ça me rappelle bizarrement que tout peut s’arrêter comme c’est le cas pour plein de gens que tu connais, qui sont partis brutalement ou non, qui nous ont quittés. La création c’est la vie et ça peut me rappeler peut-être la mort. L’arrêt de tout. La vie est quelque chose de fragile.

 

Et alors que signifie la mort pour toi ?

Elle signifie de plus en plus la vie. À savoir qu’il faut faire attention à son comportement quand on est en vie. Il faut faire attention aux autres sans se noyer parce qu’on peut en crever de faire trop attention aux autres. On est dans une société égoïste. Aujourd’hui, nous sommes à l’ère de l’individualisme collectif, être seul en groupe. Vous voyez de plus en plus de groupes à une table où chacun est sur son téléphone portable sans que personne ne communique réellement ensemble. Quand je vois l’agressivité des gens, entre autre sur les réseaux sociaux, quand je vois des gens qui peuvent être méchants, jaloux, qui refusent le dialogue et qui sont dans l’agressivité immédiate, je pense à ça bizarrement. Il faut laisser quelque chose de bon parce qu’en vieillissant on le porte sur sa tête. Je croise des gens de temps en temps et je me demande ce qu’ils ont pu faire pour avoir l’air aussi triste ou méchant.

 

Découvrez la suite cet après-midi…

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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