Portrait Nicolas Pernikoff

 

Nicolas Pernikoff est Président du groupe La Nouvelle. Ancien directeur des programmes de France Télévisions, il a rejoint l’équipe de Cyril Hanouna à la rentrée de septembre. Il intervient plusieurs soirs par semaine sur le plateau de Touche pas à mon poste en tant que chroniqueur médias.

 

Pour découvrir le travail de La Nouvelle :

www.lanouvelle.com

 

Je connais Nicolas depuis très longtemps. Nous avons travaillé ensemble à NRJ où nous avons partagé des moments exceptionnels. Nous avons eu la chance de connaître les belles et grandes années de la radio. Je n’oublierai jamais les studios de l’avenue d’Iéna. Nicolas a toujours soutenu mon association Vivre et Grandir et grâce à lui nous avons pu organiser de nombreux événements au profit des enfants malades. Je le remercie de sa fidélité et de sa générosité.

 

Cette semaine, il est mon invité des « Rencontres féeriques ». Chaque jour, vous découvrirez une partie de son interview. J’ai retrouvé son franc-parler, son authenticité et sa sensibilité.

 

 

Tu dis que tu fais attention aux autres, quelle est ta vision du management ? Tu parlais précédemment de l’aspect collaboratif.

Je pense qu’on est dans une société où si on demande aux gens d’être responsables ils le sont. Il y a eu quasiment 20 ans que j’appellerais d’infantilisation où il y avait cette espèce de management par le chaos. Dans les années 80, il y avait ce patron petit dictateur où la hiérarchie était très forte. Je ne crois pas du tout en ça. Je ne crois pas non plus au bonheur au travail car on n’est pas là non plus pour vivre le grand bonheur. En tout cas si on est heureux de venir travailler, on donnera cent fois plus à son entreprise, on sera cent fois plus créatif. Je refuse le côté patron. Je ne me sens pas président ou patron de mon entreprise et je fais très attention parce que je vois des personnes qui seraient encore dans cette peur du patron. C’est quelque chose qui me gêne énormément. Quand je sens que quelqu’un est gêné vis-à-vis de moi ou qu’il ne peut pas me parler normalement, j’essaie d’aller déjeuner avec lui pour le détendre parce qu’au fil des jours si son regard ne change pas, la personne va me tendre de plus en plus. Tant qu’elle ne comprendra pas que je suis une personne comme elle, à ce moment-là, j’aurais besoin de passer cette barrière. Après comme tu sais, on eu a une existence incroyable. J’ai eu des chaos dans ma vie, j’en ai eus quelques uns, c’est aussi ce qui m’a permis d’être sans doute meilleur ou d’apprendre plein de choses. C’est ce qui m’a permis de me construire et j’espère d’être meilleur…

 

Quand on manage une équipe de 80 collaborateurs, chacun a sa personnalité, son ego. Comment le gère t-on ?

Ça se gère bien et puis je n’ai pas de problème avec ça. Je pense que quand on est créatif, on a de l’ego forcément. Ce n’est pas une gestion. J’ai eu deux, trois cas d’egos un peu maladifs qui peuvent pousser la personne à une névrose mais dans ce cas-là, il faut aider cette personne à en sortir. Et si je n’y arrive pas, il faut arrêter parce que ça fait du mal autour. L’ego est destructeur et j’ai eu de l’ego à 20 ans, 25 ans, 30 ans et puis un jour, j’ai compris que ça ne servait pas à grand-chose.

 

Quand tu étais à France Télévisions, je suppose que tu avais une grosse pression, aujourd’hui, tu l’as certainement mais tu la vis différemment. Comment parviens-tu à gérer ces moments de stress dans la vie ?

Je les gère grâce à ma famille. Tu peux être dans une énorme souffrance, tu peux être triste, tu peux être dans la plus grande pression du monde mais quand tu pousses la porte de chez toi et que tu as une femme et une famille exceptionnelles, tout s’arrête et heureusement. Ma famille m’a soutenu déjà, à plusieurs reprises, par une simple présence, par cette chaleur familiale, par cette chaleur humaine.

 

Tu fais du sport, du yoga, de la méditation ?

J’ai fait un peu de yoga à une période. Je viens de reprendre le tennis, je marche un peu mais pas de méditation.

 

Et tu fais attention à ton alimentation ?

Je fais attention à la qualité des produits. Je trouve ça un peu injuste parce qu’il faut avoir les moyens financiers de bien manger. Je trouve que c’est vraiment dégueulasse. Je fais attention aux produits que j’achète puisque je cuisine. Je fais un petit bourguignon, une blanquette. J’aime bien cuisiner. C’est ma méditation. C’est vraiment un moment où il n’y a plus de téléphone, où il n’y a plus rien et je suis heureux dans ma cuisine. Je suis juste un petit lourd avec ceux qui dégustent mes plats et que je vois se resservir parce que je n’arrête pas d’insister sur le fait que c’est excellent. C’est peut-être mon ego qui s’exprime. Je crois que l’ego s’exprime plus dans la cuisine aujourd’hui.

 

Découvrez la suite demain…

 

Retrouvez l’article précédent :

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Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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