Portrait Virgile Stanislas Martin

Virgile Stanislas Martin est auteur en développement personnel. Je l’ai rencontré lors d’un salon où nous étions invités à présenter nos ouvrages. Nous ne nous sommes jamais revus mais j’ai aimé notre rencontre et sa simplicité.

 

Je savais qu’il était également hypnothérapeute et j’ai de suite pensé à lui pour les « Rencontres lumineuses » de ce mois-ci. Je n’ai jamais utilisé l’hypnose mais je trouve que c’est un outil très intéressant. Chaque lundi, vous découvrirez une partie de notre entretien. Je remercie Virgile Stanislas Martin de sa confiance.

 

Voici sa page Facebook :

https://www.facebook.com/profile.php?id=100008463287947

 

 

Tu es hypnothérapeute, auteur, formateur et coach. Peux-tu nous présenter l’hypnose ?

L’hypnose c’est à la fois un état de conscience modifiée ou amplifiée – j’aime mieux ce terme – et aussi une technique mais je préfère parler de relation entre un praticien et un client qu’on appelle aussi sujet. L’hypnothérapeute utilise l’hypnose pour mettre son client en état d’hypnose. C’est aussi une technique, un outil, une approche qui est assez vaste.

L’état d’hypnose est un état que l’on traverse plusieurs fois par jour. C’est un état qui est naturel, que l’on traverse au moment où l’on dort et le moment où l’on est réveillé, on est entre deux eaux. Pareil au moment où l’on va s’endormir. Mais également toutes les 90 minutes à peu près où l’on décroche un petit peu, on rentre dans un état de rêverie. Par exemple, on est en train de discuter et puis on perd le fil de la conversation ou alors on est en train de regarder la télé, on perd le fil de ce qui est diffusé. On est sur la route, on ne sait plus où est-ce que l’on en est, si on a dépassé telle sortie ou pas. Tous ces moments dans la journée où l’on décroche un petit peu où on est en pilote automatique, ce sont des états de conscience modifiée et c’est cela que l’on recherche à produire volontairement à travers l’hypnose.

 

Et pourquoi justement ?

En état d’hypnose, on est au contact de nos ressources inconscientes et c’est donc très intéressant pour pouvoir communiquer directement avec l’inconscient et pouvoir lui donner quelques suggestions, quelques directions. Il y a plusieurs façons de voir l’inconscient, il y a l’inconscient freudien pour qui tout était un amalgame de pulsions, de délires, de choses pas très jolies et après il y a eu Milton Erickson  qui a réhabilité un petit peu l’inconscient et qui en a fait un réservoir de ressources. Le fait de pouvoir communiquer avec l’inconscient permet de mobiliser ces ressources pour nous permettre d’aller mieux. Si je prends une métaphore médicale, de même qu’il y a un système immunitaire physique qui fait que quand on tombe malade on s’auto-guérit. Lorsqu’on se brûle, on va cautériser nous-mêmes notre plaie, lorsqu’on se coupe, on va cicatriser. On peut dire que notre inconscient est un peu notre système immunitaire psychique, il va digérer nos émotions, nos difficultés au cours de la journée. Parfois malheureusement lorsqu’on a des émotions qui sont trop fortes ou des traumatismes, on a besoin d’un coup de pouce de la même façon que lorsqu’on a une trop forte fièvre ou lorsqu’on tombe gravement malade, on a besoin de quelques médicaments pour booster le système immunitaire physique. L’hypnose sert justement à booster notre système immunitaire en permettant à l’inconscient de trouver ses propres ressources.

 

On entend parler de l’hypnose ericksonienne , c’est celle que tu pratiques ?

Je la pratique ainsi que d’autres formes d’hypnose, l’hypnose thérapeutique, l’hypnose directive. La méthode Erickson est non directive alors qu’auparavant les suggestions étaient plutôt directes. Il a amené d’autres façons de communiquer et notamment une manière beaucoup plus indirecte avec des tournures de phrases telles que « il se peut que vos paupières aient déjà envie de se fermer maintenant ou un peu plus tard, ça n’a pas d’importance … » qui permettent de communiquer  à la fois plus élégamment mais en même temps qui heurtent moins la résistance de l’esprit conscient. Il n’y a pas de rapport de force avec lui. Dans toutes les formes d’hypnose, il s’agit à un moment donné de créer une forme de dissociation, en tout cas, de contourner les barrières du conscient pour pouvoir établir une connexion avec notre esprit inconscient.

 

Qui peut bénéficier d’une hypnothérapie, d’une séance ?

Je dirais qu’à peu près tout le monde, il n’y a pas d’âge.

 

Même les enfants ?

Bien sûr les enfants sont presque déjà en état d’hypnose, ils sont tellement dans leurs jeux, dans leur espace imaginaire, magique. C’est très facile pour eux de rentrer en hypnose. On n’a pas besoin de les endormir car ils sont déjà en état d’hypnose les yeux ouverts. Il suffit de leur parler de baguette magique, tout de suite ils percutent, ils comprennent alors que pour les adultes si on commence à parler de baguette magique, notre esprit conscient rationnel va mettre tout un tas de limites. L’enfant prend tout de suite ce qu’on lui donne, ce qui est génial.

 

De ce que tu me dis, ça me fait résonance avec notre enfant intérieur. Est-ce que l’hypnose permet de le guérir ?

Oui, alors l’enfant intérieur c’est une métaphore en soi que certains ne prennent pas, certains hypnothérapeutes n’ont pas envie d’entendre parler d’enfant intérieur. Pour d’autres, c’est la manière dont ils se représentent effectivement les blessures de l’enfance que l’on a pu avoir et que l’on continue de se trimballer tant qu’elles n’ont pas été guéries. L’hypnose permet de rejoindre cet enfant intérieur ou en tout cas notre part d’enfant qui est blessée que l’on continue de porter en tant qu’adulte pour pouvoir travailler avec.

 

Découvrez la suite lundi prochain…

 

           

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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