Portrait de Sébastien Lilli     Couverture du magazine Inexploré

                                                                                       Copyright : Olivier Seignette
 
 

J’ai rencontré Sébastien Lilli lors d’un événement parisien. J’ai de suite été impressionnée par son parcours de vie, son humilité et sa douceur. Je le remercie d’avoir partagé ce moment féerique avec moi.

 
 

À tout juste 30 ans, Sébastien Lilli est le président de l’INREES, rédacteur en chef du magazine Inexploré et d’INREES TV. Il est auteur, réalisateur et producteur. Il cumule plusieurs casquettes en toute simplicité.

 
 

Retrouvez…

Le nouveau numéro d’Inexploré qu’il publie en cet automne :

https://www.inrees.com/Abo/Inexplore-magazine/Inexplore-36/

 

Et son nouveau documentaire, disponible dès le 8 Novembre sur INREES TV :

https://www.inrees.com/Video/perdu-entre-ciel-terre-documentaire-ba

 
 
 
Passionné par la communication visuelle et toutes les formes d’arts, il tente sa chance pour intégrer l’école Estienne où il essuie un refus deux années de suite pour des problèmes administratifs qui lui échappent complètement. Il vit ces épisodes comme de véritables échecs et se plonge alors dans de profondes questions existentielles. « La vie a-t-elle un sens ? Qu’est-ce que je fais là ? Qui suis-je ? » Parallèlement, il vit des phénomènes étranges qui l’amènent à s’intéresser à différents sujets, de la méditation à la spiritualité, en passant par le surnaturel. Il veut comprendre pourquoi il en est arrivé là. Parallèlement, il se lance alors dans des cursus privés pour se former à ce qui le fait vibrer : l’art. À la fin de ce parcours, c’est l’évidence : il souhaite monter un projet qui fait sens mais il ignore encore lequel. Et puis un jour, il tombe sur la dépêche AFP qui annonce la création de l’INREES par Stéphane Allix dont il connaissait les ouvrages. Une série de synchronicités le conduisent jusqu’à lui et ensemble ils fondent et développent l’INREES, un Institut désireux de s’intéresser à tout ce qui est extraordinaire dans nos vies. Nous sommes en 2007. Il a vingt ans.

Quelques années plus tard, Sébastien a repris l’intégralité du projet et gère maintenant toute une équipe.

 

Cette aventure humaine lui offre la possibilité de faire ce qu’il aime vraiment. Il y a tout d’abord le gros travail d’enquête qu’il mène avec la rédaction de l’INREES et d’Inexploré et qui, selon lui, permet de faire émerger du sens dans notre société ; mais aussi les projets de réalisation audiovisuels qui créent une proximité avec les gens et un éveil plus spontané à ces thématiques.

 

Son expérience avec le monde invisible a commencé à l’âge de quinze ans où il entend des sortes de voix qui lui parlent et avec lesquelles il peut avoir des échanges. Il prend alors conscience que tout le monde ne vit pas la même chose et que chacun a ses propres perceptions. Il a beaucoup de ressenti physique également. Il préfère taire ses expériences personnelles pour éviter de se retrouver, dit-il avec le sourire, à l’hôpital psychiatrique avec une bonne dose de médicaments. Même si notre société actuelle évolue, il y a encore des craintes et des croyances face au monde invisible et aux personnes hypersensibles. De plus, ce monde de la spiritualité est en pleine transformation et des dérives existent aussi à cause de certaines personnes dites éveillées qui manipulent celles en détresse ou faibles. La prudence est donc de rigueur de part et d’autre du chemin. Chaque situation est unique.

 

Quand nous sommes sensibles et réceptifs aux énergies qui nous entourent, il n’est pas toujours évident de se protéger du négatif. Sébastien a compris que nous étions connectés à la toile du vivant. Il m’explique qu’il est parfois difficile de savoir si l’information que nous recevons vient de nous ou de l’extérieur. Tout ceci peut faire peur, alors il conseille aux personnes hypersensibles – qui ont tendance à se connecter au monde et donc à tout un tas de choses – de faire le calme intérieur quand elles sont envahies de sensations déstabilisantes, des frissons par exemple, et d’apaiser leur esprit, de le rassurer et d’essayer d’être à l’écoute. Il pense que toute information qui nous parvient n’est pas forcément un danger mais un « messager », une simple information. Il recommande d’accueillir cette perception et si nous le désirons, poser une question intérieurement pour voir comment réagit ce « messager ». La réponse ne viendra pas toujours immédiatement mais probablement à un autre moment, peut-être quand nous en aurons besoin. Il préfère s’interroger sur la manière de s’en servir positivement. Et pour lui, « l’intuition est notre capacité à accueillir ces informations qui sortent de nul part et qui peuvent nous être utiles. Quant à la créativité, elle représente notre besoin d’évolution, c’est le prolongement de l’intuition. Et nous sommes tous des êtres créatifs, en contribuant chaque jour à la part du monde… »

 
 
À ses yeux, l’amour est une énergie qui vibre au cœur de tout mais notre société l’a entachée et rattaché essentiellement au couple. « Cette énergie originelle créatrice existe pourtant dès que nous nous trouvons dans un état de joie, de bonheur, de lâcher prise, nous pouvons la retrouver dans une balade en forêt ou dans diverses circonstances. Elle permet de faire rayonner l’ensemble de nos cellules. » Son regret est que l’on ne redéfinisse pas ce mot.

 

Quand je lui demande s’il a une recette du bonheur à partager, sa réponse est facile d’accès. Cette recette provient d’un exercice d’hypnose. L’idée est simple. « Chaque matin, il suffit d’incarner un mot, une dimension de nous-même qui nous ferait plaisir ce jour-là. Par exemple : incarner la joie, revêtir la veste de l’amour, accepter son originalité, son authenticité ou assumer un défi en mettant son habit de guerrier de lumière. » Chaque émotion peut être vénérée.

 

S’il avait une baguette magique, il l’utiliserait pour que les gens fassent un pas vers la connaissance au sens universel du terme afin d’être plus libres dans leurs choix. « Nous sommes des êtres de conscience, cette baguette pourrait les aider à comprendre qu’ils ont leur libre-arbitre, qu’ils peuvent évoluer, qu’ils peuvent élargir leur manière de voir le monde. La société a tendance à nous faire croire que nous sommes enfermés, que nous sommes prisonniers. Il est vrai que nous avons des contraintes matérielles qui sont parfois extrêmement lourdes mais paradoxalement nous vivons dans une société où nous n’avons jamais eu autant de choix possibles. La véritable liberté pour chacun est de faire un pas vers cette connaissance, car un jour ou l’autre, un défi nous invitera à dépasser nos certitudes et à revoir nos croyances. Quant au reste, il appartient à notre karma individuel ou collectif. »

 
 
 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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