Photo : Mathieu Zazzo

 

 

Jil Caplan est une artiste interprète, autrice et comédienne. Son nouvel album « Sur les cendres danser » vient de paraître. Elle sera sur la scène du Café de la danse le 12 décembre – qui affiche déjà complet – et de la Maroquinerie le 9 janvier prochain.

Elle fera la première partie d’Axel Bauer à l’Olympia le 22 Novembre et sera à la Halle Michel Drucker à Vire en Normandie, le 25 novembre prochain.

 

Pour découvrir son univers :

https://www.jilcaplan.fr/

https://www.instagram.com/jilcaplan/

 

 

 

Jil Caplan est mon invitée des « Rencontres féeriques » de cette semaine. Chaque jour, découvrez une partie de son interview. Je la remercie de cet échange bienveillant, de sa confiance et de son authenticité.

 

 

 

 

En revenant aux connexions où vous ressentez la présence de votre père, est-ce que cela signifierait que nos âmes sont en perpétuelle communication et que les liens d’amour ne se brisent jamais ?

Les liens d’amour ne se brisent pas. C’est absolument évident. On peut être séparé de quelqu’un par la mort ou par la séparation physique ou par la distance géographique, les liens d’amour ne meurent pas quand ils sont là.

 

Et alors pour vous quelle est la définition de l’amour ? 

C’est être là pour l’autre, à n’importe quel moment, quoi qu’il arrive, quelle que soit la situation dans laquelle on est, de fâcherie, d’amour, d’éloignement et d’espérer que l’autre va bien. C’est le contraire même de la possession mais l’amour amoureux est souvent souffrant parce qu’il veut posséder l’autre.

 

C’est l’amour conditionné.
Oui c’est ça qui est chiant.

 

À mon sens – ce n’est que ma vérité -, ça réveille les blessures égotiques.

Complètement, la peur de l’abandon.

 

Du rejet, la trahison…

Bien sûr.


C’est là où la vie est bien faite car elle va nous amener vers la bonne personne qui est en miroir avec nous et qui va nous faire bosser. C’est pour ça que je disais tout est cadeau finalement. Quand on n’entend pas bien le message, elle nous renvoie une situation similaire mais avec une petite variante. L’ego est content, il se dit que c’est mieux mais très vite on se rend compte que ce n’est pas encore ça…

Je suis tellement d’accord avec ça.

 

Mais c’est magique parce que c’est un apprentissage aussi, ça permet, à un moment donné, comme vous le disiez, de ne plus subir certaines choses et d’agir à notre mieux être, à nous libérer et à guérir. C’est là dans votre album, que j’ai trouvé qu’il y avait quelque chose de très vivant. Et qu’est-ce qu’on fait de tout ça ? Est-ce qu’on se victimise toute notre vie ? Ou est-ce qu’on a cette puissance de vie au fond de nous ?

Il faut transformer tout ça. Mais c’est compliqué quand même. Et puis à certains moments, on ne veut pas apprendre. J’ai mis du temps à apprendre et je ne suis  pas sûre d’avoir tout bien compris. Parce que si demain je retombe follement amoureuse, je vais retomber exactement dans les mêmes travers. Je veux être avec toi tout le temps, je n’existe plus, je me dissous dans notre amour.

 

Sauf si vous avez bossé sur certaines blessures.

Je n’ai pas encore assez bossé.

 

C’est revenir à se nourrir soi-même pour ne plus être dépendant.

Bien sûr, trouver sa propre porte de sortie.

 

Vaste sujet.

Très vaste sujet.

 

Cet amour inconditionnel s’exprime peut-être plus facilement vis-à-vis de ses enfants ? Vous avez écrit une chanson en hommage à votre fils ?

L’amour pour son enfant est pour moi assez inconditionnel. Il a des variantes, des teintes diverses. L’enfant grandit, il prend sa propre personnalité et parfois on est un peu surpris. Parents et enfant peuvent se retrouver en parfaits étrangers parce qu’ils ne se comprennent pas, parce qu’ils sont loin. Ça peut arriver, c’est dommage. Il y a d’autres fois où les parents et les enfants arrivent à être de bons amis. C’est pour moi la meilleure des solutions.

 

Pourquoi ?

Tu reconnais ton enfant à sa juste place d’adulte avec ses choix. L’enfant te reconnait comme étant parent mais être humain aussi. On arrive à dépasser le lien névrotique parent enfant. C’est quand même un lien un peu névrotique. Mon enfant a trente ans, quand je le vois, j’ai toujours envie de faire sa valise, de laver son linge, de lui plier ses chemises, de lui faire à manger, de lui faire des câlinous. Et lui me dit : « arrête maman, arrête. »

 

Vous avez choisi une chanson de Franck Sinatra « Rain in my heart » pour illustrer l’amour amoureux. Pourquoi ce choix ?

Oui pour la passion folle qui vous fait battre le cœur. C’est le tumulte, le drame. C’est une très belle chanson, elle est fébrile. Quand je suis très amoureuse, ça me rend souvent fébrile donc je me reconnais bien.


Et puis Franck Sinatra.
Oui Franck Sinatra. The voice.

 

 

 

 

Découvrez la dernière partie demain…

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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