Copyright : Eric Durand

 

Corinne Zarzavatdjian est auteure et comédienne. Elle est seule en scène dans son spectacle « Zarzavatdjian, un nom à coucher dehors » tous les samedis à 17h30 au théâtre Le Mélo d’Amélie à Paris. La mise en scène est de Thierry Beccaro. Cette femme raconte son parcours empreint de péripéties, de situations cocasses où les décalages culturels sont présentés comme une véritable richesse. Son spectacle est un hommage à sa famille et à ses racines arméniennes. Il y a beaucoup d’émotion mais aussi d’humour dans les différents tableaux présentés.

 

https://www.lemelodamelie.com/evenements_et_pieces/zarzavatdjian-un-nom-a-coucher-dehors/

 

Pour découvrir son univers :

https://www.facebook.com/corinne.zarzavatdjian

 

 

 

Corinne Zarzavatdjian est mon invitée des « Rencontres féeriques ». Chaque jour de la semaine, vous découvrirez une partie de son interview. Je la remercie de sa confiance et de sa gentillesse. J’ai été touchée par sa sensibilité.

 

 

 

Tu es auteure et comédienne. Ton spectacle « Zarzavatdjian, un nom à coucher dehors » se joue tous les samedis à 17h30 au théâtre le Mélo d’Amélie. La mise en scène est de Thierry Beccaro. Est-ce que tu peux nous raconter la genèse de ce projet, de cette aventure ?

J’ai un nom qui a toujours été mal orthographié, moqué et mal prononcé depuis que je vais à l’école. J’ai été confrontée à des situations hallucinantes et au fil des années, ça ne fait que se renforcer. Il y a deux ans, j’ai eu un déclic quand j’étais en ligne avec un nouvel opérateur téléphonique qui m’a appelée par mon prénom au lieu de m’appeler par mon nom de famille. C’était une fois de trop. J’ai tellement été jugée à cause de mon nom de famille que ce coup de fil a été un déclic. J’ai commencé à écrire mon spectacle et je me suis dit que j’allais le montrer à Thierry. On a déjeuné ensemble, je lui ai montré le texte – j’étais dans mes petits souliers – et il m’a dit qu’il adorait l’histoire. On a travaillé ensemble, on a resserré le texte et il m’a accompagnée dans la mise en scène. Il ne m’a pas lâchée, il m’a prise par la main tout au long de cette aventure. C’est une superbe expérience humaine et fantastique.

 

Tu as mis combien de temps au niveau de l’écriture ?

J’ai mis une petite année pour l’écrire.

 

Que représente l’écriture pour toi ?

C’est le moyen d’aller dans l’imaginaire, de faire un voyage. C’est accoucher de certaines choses. L’écrit me permet de véhiculer des choses, que je ne pourrais absolument pas exprimer à l’oral. Quand ces idées que tu as écrites deviennent une scène, c’est troublant. Tout ce qui est vertical devient horizontal, d’un coup ça prend forme.

 

Quand on met de soi dans un spectacle, dans un film, dans un livre, est-ce que ça sert un peu de thérapie, d’exutoire ?

Je ne parlerai pas de thérapie car je ne le vis pas comme ça mais c’est plutôt le fait de dire des choses… de raconter une histoire et de la revivre sur scène.

 

T’autoriser à dire des choses ?

Oui, m’autoriser à dire des choses que je ne dirais pas forcément et à les dire sur scène. Des moments cocasses, drôles, un peu difficiles parfois, émouvants et tendres. C’est la première fois que je suis seule sur scène, c’est un tout autre exercice. On est nu, on se met à nu sur une scène car ce que j’écris parle de moi et de mon vécu. C’est un exercice très complexe.

 

Tu sors de ta zone de confort, tu es comme obligée de vivre l’instant présent…
Je suis obligée de vivre ce que je raconte, vivre les scènes. Il y a plein de personnages qui m’accompagnent dans ma tête, je dois leur donner vie. Je me replonge quand j’étais petite, à l’école, puis un peu plus grande. Je le raconte en le vivant. Par moment c’est troublant.

 

Tu parles de ta famille dans ton spectacle, tu l’as présenté à tes frères ? Tu leur en as parlé en amont ? Comment l’ont-ils accueilli ?

Je leur en ai parlé mais sans leur montrer le texte. Ils ont beaucoup aimé.

 

Avais-tu peur de leur présenter ?

J’avais peur que ce soit mal accueilli, qu’ils ne soient pas d’accord sur les passages où je parle d’eux. Ils l’ont bien accueilli d’autant que ça reste quelque chose de léger et de bienveillant. C’est un exercice fantastique mais c’est une vraie mise en danger.

 

 

Découvrez la suite demain…

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

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