Copyright : Eric Durand
Est-ce que jouer sur scène c’est être à l’écoute de son âme d’enfant ?
C’est l’enfant qui est sur scène. C’est ça qui est extraordinaire. Je suis quelqu’un d’extrêmement timide.
Timide ou pudique ?
Un peu des deux. En fait quand je suis sur scène, ce n’est plus moi. C’est un dédoublement de personnalité. C’est une enfant avec son imaginaire, son histoire, ce qu’elle a vécu.
Ton spectacle parle de tes racines, de la diversité et amène à réfléchir sur la tolérance…
Oui. C’est un spectacle sur les autres, sur la différence. Comment accepte-t-on quelqu’un qui est différent ? C’est sur les gens qui viennent d’ailleurs.
C’était important pour toi de faire passer ce message ?
Oui.
Pourquoi ?
Je suis très attachée à mes racines, à mon histoire. Quand j’étais petite j’ai eu le droit à des réflexions sur mon identité. Ca m’a énormément marquée.
On sent que ça a vraiment été blessant.
Oui ça m’avait beaucoup blessée.
Est-ce que tu es à l’écoute de ta petite Corinne ?
J’essaie de plus en plus.
Que te dit-elle ?
Elle me dit que c’est super parce que je suis allée au bout de ce que je voulais faire.
Qui est la grande Corinne ?
C’est marrant parce que sur un certain plan elle redevient la petite.
Pour ne faire plus qu’une.
Exactement.
C’est beau !
Je suis super heureuse d’être allée jusqu’au bout. C’est une aventure merveilleuse. C’est fantastique et troublant en même temps. Je passe du rire à l’émotion. Pour moi, le nom c’est un héritage. Dans un nom il y a l’histoire de toute une famille mais il y a aussi des moments douloureux, joyeux et puis il y a toutes ces personnes. Je suis mariée mais j’ai gardé mon nom de jeune fille. C’était inconcevable de prendre le nom de mon mari. C’est le nom de mon père, je n’en changerai jamais.
Découvrez la suite demain…
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