Le docteur Laure Martinat est médecin, interne en anesthésie-réanimation, diplômée en naturopathie, aromathérapie et phytothérapie. Elle écrit régulièrement des articles sur le thème de la nutrition et de la phytothérapie et intervient également comme tutrice au Collège des Médecines Douces du Québec. 

Sa formation pluridisciplinaire et ses différentes activités lui permettent d’être à l’écoute et d’aider au mieux, avec humilité et respect, ceux qui souffrent et ceux qui souhaitent conserver une bonne santé. Son ouvrage « Les fleurs de Bach » le guide de référence est paru aux éditions Guy Trédaniel.

 

http://www.editions-tredaniel.com/fleurs-de-bach-p-8271.html

 

Pour découvrir son univers :

LinkedIn : Laure Martinat

Instagram : lauremartinat

 

 

Les « Rencontres lumineuses » de mai sont consacrées aux fleurs de Bach. Chaque lundi, Laure Martinat répondra à mes questions. Je la remercie de ce moment de partage floral.

 

 

Comment sont nées les fleurs de Bach  ?

Les fleurs de Bach sont nées à l’issue d’un travail de recherche approfondi mené sur plusieurs années par le Dr Edward Bach, médecin anglais du début du 20ème siècle. Ses recherches ont été menées dans le but de pouvoir proposer d’abord à ses patients, puis ensuite à tout un chacun, un accompagnement centré sur la remise à l’équilibre de la sphère psycho-émotionnelle, un point trop souvent oublié par ses collègues médecins de l’époque, la faute, en grande partie, à une formation médicale très centrée sur la symptomatologie, la maladie et qui en oubliait, en quelque sorte, le patient en tant qu’individu à part entière.

 

Qui sont-elles ?

Les fleurs de Bach désignent 38 préparations élaborées par le Dr Edward Bach à base principalement de fleurs : on appelle ces préparations des élixirs floraux, des quintessences florales. Ce sont ces préparations que vous retrouvez dans les pharmacies, les magasins de produits de santé naturels, traditionnellement sous forme de petits flacons compte-gouttes. Elles sont obtenues après macération solaire ou décoction c’est-à-dire que les fleurs sont soit mises à macérer dans de l’eau de source au soleil, soit mises à bouillir dans l’eau de source puis ensuite, après filtration, on procède à des dilutions dans de l’alcool pour la conservation. Les fleurs choisies par Edward Bach l’ont été au cours de ses travaux de recherche : il a testé lui-même les différentes fleurs, les différents remèdes ; l’idée étant de travailler sur les déséquilibres de la sphère psycho-émotionnelle. Traditionnellement, on utilise toujours les noms anglais des fleurs pour désigner chaque remède : Agrimony, Beech, Red chestnut etc. 

Les 38 fleurs sont regroupées au sein de 7 groupes de référence correspondant aux groupes d’émotions à rééquilibrer identifiés par Edward Bach :

  • Pour la peur :  Rock rose, Mimulus, Cherry plum, Aspen et Red chesnut
  • Pour l’incertitude : Scleranthus, Gentian, Gorse, Hornbeam, Wild oat et Cerato
  • Pour le manque d’intérêt pour la réalité et le présent : Clematis, Honeysuckle, Wild rose, Olive, White chesnut, Mustard et Chesnut bud
  • Pour la solitude : Water violet, Impatiens et Heather
  • Pour l’excès de sensibilité aux influences et aux idées : Agrimony, Centaury, Walnut et Holly,
  • Pour le découragement et le désespoir : Larch, Pine Elm, Sweet chesnut, Star of Bethlehem, Willow, Oak et Crab apple,
  • Pour l’excès de préoccupation du bien-être d’autrui : Chicory, Vervain, Vine, Beech et Rock water.

 

Qui était le docteur Bach ?

Edward Bach est né à la fin du 19ème siècle. Après avoir travaillé dans la fonderie familiale, il a suivi des études de médecine en Angleterre et a obtenu son diplôme. L’expérience acquise au sein de la fonderie familiale l’avait grandement interpellé car il a été confronté à la maladie parmi les ouvriers et surtout au retentissement de celle-ci ; il s’est rendu compte très tôt de l’impact de la maladie sur les ouvriers à la fois en termes de perte financière mais aussi de source de stress, d’angoisse. Cela a contribué à son souhait, sa volonté de devenir médecin et de pouvoir aider les autres autour de lui. Toutefois, ayant suivi une formation médicale classique telle qu’elle était enseignée au début du 20ème siècle, Edward Bach s’est petit à petit éloigné de l’approche allopathique classique car il la trouvait trop centrée sur la maladie et les symptômes et oubliait complètement le patient en tant qu’individu. On soignait alors une maladie et non pas un patient. Il a donc souhaité se tourner vers une approche qui tiendrait compte de la sphère psycho-émotionnelle sans pour autant renier l’approche allopathique qu’il n’a d’ailleurs jamais dénigrée. Il a beaucoup travaillé sur les émotions, les types psychologiques puis a petit à petit orienté ses recherches vers l’élaboration d’une approche qui permettrait de travailler de façon spécifique sur les émotions. Il a ainsi élaboré des préparations à base de fleurs qui chacune permettent de travailler sur les déséquilibres émotionnels, les émotions négatives non pas en les annulant mais en développant le potentiel positif opposé. L’idée étant de retrouver l’équilibre, l’harmonie au sein de la sphère psycho-émotionnelle. 

 

À quoi servent-elles ?

Les fleurs de Bach sont différentes des plantes utilisées en phytothérapie. En phytothérapie les plantes agissent via des principes actifs qui sont très souvent identifiés en laboratoire. C’est-à-dire que pour une plante donnée, on sait par exemple qu’elle renferme un principe actif identifié qui a une action. Prenons l’exemple simple de la silymarine présente dans le Chardon-Marie et qui a une action protectrice sur la cellule hépatique. On connait cette molécule, on l’a identifiée au cours d’analyses de laboratoire. 

Avec les fleurs de Bach c’est différent : l’approche ne repose pas sur la notion de principe actif mais sur une approche énergétique au sein de laquelle on travaille avec le potentiel vibratoire de certaines plantes. On est donc vraiment dans une approche différente qui est basée sur l’énergétique : les fréquences vibratoires des fleurs entrent en résonnance avec les déséquilibres émotionnels afin de remettre la sphère psycho-émotionnelle à l’équilibre. On travaille donc en profondeur sur les émotions des personnes et c’est très important car c’est, encore aujourd’hui, quelque chose qui est souvent oublié alors même qu’on sait que les émotions, les déséquilibres au sein de la sphère psychique influence grandement la notion de santé, de bien-être. N’oublions pas que l’Organisation Mondiale de la Santé définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». En outre, le rôle de la sphère psycho-émotionnelle sur la genèse et le vécu de la maladie est connu, démontrée et admis par la communauté scientifique actuelle. On sait qu’une période de stress ou de fatigue peut réactiver la survenue d’un herpès  – une maladie liée au virus Herpes simplex, qui se manifeste très souvent par une atteinte labiale. C’est le fameux « bouton de fièvre » sur la lèvre. Les scientifiques évoquent un double rôle du stress qui interviendrait à la fois comme facteur direct de la réactivation virale et comme facteur permissif en ayant une action immunosuppressive, c’est-à-dire en diminuant le rôle barrière du système immunitaire. Des études scientifiques ont également démontré un lien entre la survenue de douleurs chroniques post-opératoires et certains traits de personnalité, certains états émotionnels comme l’anxiété ou le catastrophisme. Il est donc fondamental de pouvoir s’inscrire dans une approche globale quand on prend en charge une personne et de travailler à la fois sur la sphère physique mais aussi psychique qui forment finalement un « tout ».

 

Sous quelle forme les trouve-t-on ?

Traditionnellement, les fleurs de Bach sont présentées sous forme de flacons compte-gouttes vendus en pharmacies, magasins bio et de produits de santé naturels etc. Ces flacons renferment donc la forme liquide des fleurs de Bach. Comme je vous l’ai dit au début, juste après la cueillette des fleurs, celles-ci sont mises dans de l’eau de source puis on les laisse macérer au soleil ou on les fait bouillir. Ensuite on filtre la préparation et on la dilue à part égale dans de l’alcool (traditionnellement du brandy). On obtient alors ce qu’on appelle l’essence mère. On utilise ensuite cette essence-mère que l’on dilue de nouveau dans de l’alcool : on obtient alors l’élixir floral ou quintessence florale. C’est le flacon compte-gouttes que vous pouvez acheter. 

On l’utilise ensuite en versant les gouttes soit directement soit en les diluant au préalable dans un verre d’eau, un verre de jus de fruits etc.  

C’est sous cette forme que le Dr Bach a élaboré les quintessences florales. 

Depuis quelques années, plusieurs laboratoires fabriquent les fleurs de Bach : ils ont mis au point d’autres formes galéniques : il existe maintenant des fleurs de Bach dans des formulations sans alcool, celui-ci a été remplacé par exemple par de la glycérine végétale. Il existe aussi des formes « solides » sous forme de granules (un peu comme les granules homéopathiques) ou bien sous forme de capsules composées d’huile de pépin de raisin et de gélatine. 

À noter aussi qu’Edward Bach a toujours préparé les fleurs de Bach sous forme unitaire c’est-à-dire que chaque élixir floral est fabriqué à base d’une seule fleur. C’est ensuite lors de la consultation qu’Edward Bach déterminait les différents élixirs floraux à associer. Actuellement, certains laboratoires proposent des formulations toutes prêtes pour le sommeil, le stress, etc. ce n’est pas tout à fait ainsi qu’Edward Bach voyait son approche car il considérait qu’on ne prend pas en charge un problème mais qu’on doit prendre en charge un individu. Ainsi, pour un problème identique en l’apparence chez deux personnes, le choix des différentes fleurs sera différent entre ces deux personnes car le déséquilibre émotionnel sous-jacent n’a pas les mêmes composantes, la même origine etc. Edward Bach préconisait donc d’adapter la prise en charge et donc le choix des fleurs en tenant compte de l’unicité de chaque individu. C’est quelque chose de fondamental et de très intéressant aussi puisqu’on en revient ainsi à vraiment tenir compte de l’individu, de sa personnalité, de ses émotions etc. 

 

 

Découvrez la suite lundi prochain…

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

RSS
Facebook
Twitter
LinkedIn
Instagram