Le docteur Laure Martinat est médecin, interne en anesthésie-réanimation, diplômée en naturopathie, aromathérapie et phytothérapie. Elle écrit régulièrement des articles sur le thème de la nutrition et de la phytothérapie et intervient également comme tutrice au Collège des Médecines Douces du Québec.

Sa formation pluridisciplinaire et ses différentes activités lui permettent d’être à l’écoute et d’aider au mieux, avec humilité et respect, ceux qui souffrent et ceux qui souhaitent conserver une bonne santé. Son ouvrage « Les fleurs de Bach » le guide de référence est paru aux éditions Guy Trédaniel.

 

http://www.editions-tredaniel.com/fleurs-de-bach-p-8271.html

 

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Les « Rencontres lumineuses » de mai sont consacrées aux fleurs de Bach. Chaque lundi, Laure Martinat répondra à mes questions. Je la remercie de ce moment de partage floral.

 

 

 

 

Les fleurs de Bach contiennent de l’alcool, y a-t-il des contre-indications ?

Les seules contre-indications à l’utilisation d’une préparation à base d’alcool sont l’allergie éventuelle et les antécédents d’alcoolisme sevré ; s’y associent les contre-indications à l’ingestion d’alcool pour motif culturel ou religieux. Une remarque chez l’enfant et la femme enceinte ou allaitante : dans ces trois cas, on peut considérer que la quantité d’alcool ingérée est négligeable car il s’agit d’-à peine quelques gouttes ce qui n’a pas d’impact négatif sur la santé. Toutefois, pour celles et ceux qui préfèrent absolument l’éviter, ici aussi on peut se tourner vers les formes sans alcool. 

 

Après avoir subi une épreuve importante, une thérapeute m’en avait prescrites mais on s’est rendu compte que je n’évacuais pas l’alcool qu’elles contenaient. Comment c’est possible ? Il faut dire que j’ai un métabolisme très particulier.

L’alcool est principalement métabolisé au niveau du foie par des enzymes. Il existe une variabilité interindividuelle c’est-à-dire que selon les individus, le métabolisme de l’alcool ingéré peut être différent, plus ou moins rapide. On sait par exemple qu’il existe des différences entre les hommes et les femmes mais aussi des différences selon l’origine ethnique avec par exemple des variations au niveau génétique chez certains personnes d’origine asiatique expliquant un métabolisme de l’alcool moins efficace. Toutefois, à ma connaissance, à moins de souffrir d’une pathologie du foie très sévère ou bien peut être dans le cadre d’une maladie génétique rare, il n’existe pas de défaut de métabolisation de l’alcool. En outre, quand on prend des fleurs de Bach, la quantité d’alcool ingérée est infime.

 

Comment ces élixirs floraux sont-ils préparés ? Quelles en sont les étapes ?

Edward Bach a utilisé deux procédés différents pour préparer les élixirs : la macération solaire et la décoction.

Pour la macération solaire, les fleurs, en plein épanouissement, sont ramassées un jour de plein soleil dans la matinée. Il ne faut pas que les fleurs soient en contact direct avec la peau de la personne qui les cueille.  Les fleurs sont ensuite déposées dans un récipient en verre rempli d’eau de source très pure. Le récipient est déposé au soleil et on le laisse ainsi jusqu’à ce que les fleurs commencent à flétrir et que de petites bulles apparaissent, soit environ trois ou quatre heures. L’eau est ensuite récupérée et versée dans une bouteille contenant de l’alcool (qui permet la conservation) à parts égales. Cette préparation ainsi obtenue est appelée mother tincture, c’est-à-dire « essence mère ». Sa conservation est sans limite. Elle est la base des quintessences que l’on trouve dans les pharmacies et autres magasins.

L’essence-mère est ensuite diluée de nouveau dans de l’alcool (traditionnellement du brandy), on obtient alors une préparation appelée stock remedy. C’est elle que l’on retrouve dans les petits flacons de quintessences que l’on achète.

La décoction est utilisée pour les plantes dont l’épanouissement des fleurs arrive plus tôt dans l’année et donc pour celles qui ne peuvent pas bénéficier de toute la puissance du soleil. Les fleurs et plantes sont ramassées de la même façon que pour la macération, sans que la peau du cueilleur ne soit en contact avec la plante.

Elles sont ensuite placées dans un récipient avec de l’eau de source, et l’on fait bouillir pendant 30 minutes. La préparation est ensuite filtrée et versée dans des bouteilles que l’on ne remplit qu’à moitié. Une fois qu’elle a refroidi, on complète à parts égales avec de l’alcool, traditionnellement du brandy. On obtient alors, comme précédemment, des essences mères qui serviront de base aux quintessences dont on se sert en consultation. En les diluant une seconde fois dans le brandy, on obtient également le stock remedy comme vu précédemment.

Seule particularité : l’élixir Rock water qui n’est pas préparé à partir d’une fleur mais à partir d’une eau issue d’une source naturelle. Rock water ne nécessite donc pas de préparation : on verse directement l’eau de la source naturelle dans du brandy en parts égales. On obtient l’essence mère. Puis, comme précédemment, cette préparation est de nouveau diluée pour fabriquer le stock remedy c’est-à-dire la forme que l’on peut acheter.

 

Est-ce qu’il y a plusieurs marques ? Comment être sûr de consommer celles du docteur Bach ?

Oui actuellement, on trouve différentes marques d’élixirs floraux sur le marché : ils sont fabriqués par des laboratoires différents. À l’origine c’est Edward Bach lui-même qui fabriquait les flacons d’élixirs floraux à Mount Vernon, sa maison située dans le village de Brightwell-cum-Sotwell, dans l’Oxfordshire dans laquelle il s’était installé avec son assistante Nora Weeks. 

Soucieux, dès le départ, de pouvoir rendre facilement accessible ses remèdes, Edward Bach fabriquait les essences mères et les élixirs floraux à Mount Vernon. En parallèle, afin d’assurer une diffusion plus large de ses remèdes, il s’était tourné vers des pharmacies londoniennes : la pharmacie Keene & Ashwell et la pharmacie homéopathique Nelsons. Pendant plusieurs années, elles ont ainsi participé à la fabrication et à la diffusion des élixirs floraux de Bach afin de les rendre accessibles au plus grand nombre, tout en respectant les consignes de fabrication d’Edward Bach. Il leur envoyait les essences mères afin qu’elles puissent procéder à la dilution permettant de fabriquer les élixirs qui étaient ensuite mis en vente à l’officine.

Du temps d’Edward Bach, les fleurs étaient cueillies dans le jardin de Mount Vernon ou sur des sites alentour (choisis par Edward Bach), seuls Vine et Olive venaient directement d’Italie et de Suisse.

Ainsi, Mount Vernon n’était pas seulement le lieu de vie et le jardin d’Edward Bach : il y fabriquait également les essences mères et les élixirs floraux, et cela a perduré pendant longtemps grâce à ses « descendants » qui ont poursuivi la tradition, Mount Vernon étant devenu le fameux Centre Bach. 

En 1993, la partie « fabrication » des élixirs a été cédée à l’ancienne pharmacie Nelsons devenue alors le groupe Nelsons ; le Centre Bach ayant toutefois continué à fabriquer des essences mères jusqu’en 2005 puis s’est finalement retiré complètement de la production pour se consacrer à la formation.

Aujourd’hui, le groupe Nelsons continuent d’utiliser en grande majorité les fleurs issues du jardin d’Edward Bach et fabrique les élixirs floraux en respectant les règles édictées par Edward Bach. Mais ils ne sont évidemment pas les seuls à proposer des fleurs de Bach. Quand j’ai écrit mon livre, j’ai mené un travail d’investigation auprès de plusieurs laboratoires qui fabriquent les fleurs de Bach dont le groupe Nelsons ou encore le laboratoire Deva afin d’en savoir un peu plus sur leur méthode de fabrication. Le Dr Bach ni les personnels du Centre Bach ne recommandent de marque en particulier. D’ailleurs c’est un point sur lequel le Centre Bach insiste lorsque les personnes viennent y suivre les cours : aucune marque n’est mentionnée. Pour faire le bon choix, il faut s’assurer de se tourner vers des produits de qualité, fabriqués dans le respect des règles édictées par Edward Bach, dans le respect de la nature et de l’écologie également.  Vous pouvez retrouver toutes ces informations en détails dans mon livre.

 

Au bout de combien de temps, peut-on voir les résultats sur l’état émotionnel ? 

Il n’y a aucune règle pré-établie, c’est selon chaque personne, selon aussi l’ancienneté du déséquilibre. On réagit tous différemment : pour certaines personnes, les effets se feront sentir presque d’emblée en quelques jours à peine, alors que pour d’autres personnes, il faudra plusieurs jours, plusieurs semaines de prise en charge. C’est très variable. En outre, on est amené à faire évoluer la formulation, à changer le choix des fleurs. Par exemple si à l’issue de la première consultation, on a choisi telle et telle fleur, il est très probable que lors de la consultation suivante, on fasse évoluer la formulation : certaines fleurs vont disparaitre, d’autres vont parfois apparaitre. Ce qu’il faut garder comme ligne directrice c’est l’adaptation à l’unicité de chaque personne. 

 

Quelle est la durée du traitement pour qu’il soit efficace ? Est-ce que cela varie en fonction de chaque individu et de sa problématique ?

C’est la même réponse que pour la question précédente, c’est variable selon chaque personne ; le praticien adapte alors sa prise en charge, ses choix en fonction de l’évolution de la situation. Parfois quelques jours suffisent, parfois, il faut plusieurs semaines.  

 

Découvrez la dernière partie lundi prochain…

 

Retrouvez les articles précédents :

https://valeriemotte.com/laure-martinat-1-4/

https://valeriemotte.com/laure-martinat-2-4/

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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