
HO’OPONOPONO est un rituel ancestral hawaïen de réconciliation et de pardon.
Maria-Elisa Hurtadot-Graciet et Jean Graciet sont thérapeutes (EFT, PNL et hypnose Eryksonienne ), formateurs, auteurs et conférenciers. Leurs ouvrages connaissent un véritable succès.
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Voici la suite de l’interview réalisée en juillet dernier.
Qu’est-ce qu’une mémoire ?
M.E : Une mémoire est un programme inconscient qui se reveille à un moment donné et qui va me faire voir et ressentir les choses d’une certaine façon.
Dans un couple, ou au travail, par exemple, j’ai un problème avec une personne. Elle fait quelque chose qui me dérange. Notre réflexe naturel est de dire « c’est de sa faute » et de croire que le problème est à l’extérieur. Le changement radical de cet art de vivre, c’est de dire « je regarde ce qui se passe à l’intérieur de moi ». Ce que je vois est le reflet de quelque chose qui s’est réactivé à l’intérieur. Ce qui me dérange est une mémoire, un souvenir, un programme, qui s’est réveillé. Au lieu de vouloir changer la personne concernée, je vais agir à l’intérieur de moi, là où je peux faire quelque chose car pendant des années j’ai essayé de changer les autres mais je n’y suis jamais arrivée. Je vais être à l’écoute de ce que je ressens : ça me fait de la peine ou ça me met en colère. Je vais écouter mes émotions. C’est ce que j’appelle prendre contact avec l’enfant intérieur, c’est la partie la plus importante. Et surtout je vais en prendre soin. Cet amour que je vais me donner et ce droit d’être triste ou ce droit d’être en colère vont commencer à créer un lien avec cette partie de moi. Ensuite je vais confier cette mémoire à mon moi supérieur, à mon ange ou à la petite fée qui m’accompagne. C’est juste lâcher, car je n’ai plus envie de m’accrocher. C’est là qu’on peut prononcer « désolé, pardon, merci, je t’aime » parce que les mots ça permet de lâcher le mental. Et après je n’attends rien de particulier, même pas que l’autre change, j’accueille tout simplement.
Il y a parfois confusion entre responsabilité et culpabilité. Quelle est la différence pour vous ?
M. E : Dans la notion de culpabilité, il y a une notion de faute. Pour moi c’est la différence. C’est cela qui est lourd. Ça nous vient de notre éducation, c’est dans l’inconscient collectif. C’est quelque chose que l’on partage tous. C’est encore une grosse mémoire, qui nous fait ressentir une souffrance. Alors que la notion de responsabilité, c’est juste comprendre que mes pensées créent ma réalité et c’est ma façon de voir les choses qui fait la différence. Mais là, il n’y a pas la notion de faute, c’est cela qui est important. Dès qu’on sent la culpabilité, il faut se dire c’est encore une mémoire, que l’on partage tous, dans laquelle il y a eu, à un moment donné, un coupable. Alors que l’on sait que toute personne, quand elle agit, est mobilisée par des mémoires mais ce n’est pas pour ça qu’il faut la rendre coupable. Il n’y a pas de punition. Je crois que le problème il est là. Ça vient de la notion de Dieu que nous avons gardée au fond de nous, comme quelqu’un qui juge le bien et le mal et qui pourrait nous punir, alors que Dieu est pur amour et par conséquent il ne peut qu’aimer. Pour moi, il est là le nœud de la culpabilité. Cette notion de bon et de mauvais a été créée de toute pièce par l’Homme. Dieu est pur Amour. Il aime tout le monde. Jamais il va nous punir et nous dire qu’on est coupable. C’est une grosse mémoire à nettoyer et qui nous concerne tous.
J : Notre éducation judéo-chrétienne nous a enseigné le pardon, celui que nous connaissons, que la société met en œuvre : la justice, la victime et le coupable. La culpabilité fait partie de notre manière de vivre. Mais quand on commence à pratiquer HO’OPONOPONO, on s’aperçoit qu’il n’y a pas de victimes et qu’il n’y a pas de coupables. Il n’y a que des mémoires qui créent notre réalité et la perception qu’on en a. Ce qui indique en fait qu’on va s’élever de ce niveau de conscience et on va atteindre le niveau de l’âme. Au niveau de l’âme, il n’y a plus de coupables et plus de victimes. On se rend compte que dans notre incarnation terrestre, ce sont toujours nos mémoires qui créent les événements, les choses, les rencontres. La culpabilité est une notion créée par le mental, par nos traditions, par notre éducation mais elle n’a rien de réel. La seule réalité est l’Amour. C’est à ce niveau là que nous amène HO’OPONOPONO, pardonner et aimer.
ME : Ca m’arrive à moi aussi parfois quand j’ai créé une situation où je me dis « Comment j’ai fait pour créer cela ? » Il me faut un petit moment avant de comprendre que ce qui m’arrive n’est pas mauvais. C’est sortir aussi de ce jugement qu’on a tendance à mettre sur les choses, de penser que quelque chose qui nous arrive est une catastrophe et ça pourrait être une punition. En réalité, c’est tout le contraire. C’est vrai qu’il y a des situations douloureuses mais quand on se donne le droit de les traverser à cœur ouvert avec courage et quand on passe à travers ; on se dit : « Waouh quel cadeau ! » mais c’est qu’après qu’on le voit.
Découvrez la suite de l’entretien lundi prochain…

Copyright : Valérie Motté