Stéphanie Roze est graphiste, illustratrice. Elle travaillait aux éditions Jouvence quand mon livre « Conseils de fées et potions magiques pour se sentir bien » a été signé. Elle s’occupait du graphisme et elle a su mettre en valeur les illustrations de Laure Phelipon et mes textes. Elle a quitté la France avec son mari et ses enfants pour s’installer au Québec. C’est lors de mon premier séjour canadien que nous nous sommes rencontrées grâce à une connaissance commune. Je me souviens de cette soirée très agréable où nous avons appris à nous connaître. Et puis nous sommes restées en contact et nous avons tissé des liens d’amitié. Je lui ai présenté mon projet « Douceurs angéliques » et je lui ai proposé de faire les illustrations. Je fus séduite par son coup de crayon et notre collaboration artistique démarra ainsi. Je la remercie chaleureusement d’avoir donné vie à ces anges majestueux, de m’avoir accueillie chez elle pour finir ce livre ensemble. J’aime sa simplicité, sa créativité, sa générosité et son franc-parler.

Les anges sont à l’honneur dans les « Rencontres lumineuses » de décembre, je trouvais important de vous présenter Stéphanie car elle m’a suivie dès le début du projet et elle a ainsi donné vie aux anges et à toutes les illustrations de Douceurs angéliques. 

Qu’est-ce qui t’a séduit dans le projet « Douceurs angéliques » ?

Ce qui m’a séduit dans ce projet est le fait d’imaginer et de dessiner des anges qui n’ont rien a voir avec l’image religieuse qu’on s’en fait. Il m’a permis d’explorer une autre façon de dessiner avec un outil, que je n’avais pas vraiment utilisé en profondeur, qu’est la palette graphique. Ce projet m’a aussi permis de laisser parler mon enfant intérieur car c’était un rêve que j’avais depuis très longtemps que de faire de belles illustrations pour un livre et il m’a permis de me prouver à moi-même que j’en étais capable. Je suis très contente du résultat final et de la qualité de mes dessins.

Que représentent pour toi les anges ?

Les anges ont toujours fait partie de ma vie. J’en ai toujours dessiné surtout à l’adolescence. Les dessiner m’a toujours apporté du réconfort comme pour me dire que finalement je ne suis pas si seule. Ils ont été en quelque sort comme un garde-fou dans les moments difficiles de ma vie. J’ai eu très longtemps dans ma cuisine un ange aux ailes déployées peint sur le mur. Cela donnait l’illusion que la personne qui s’asseyait à ma table avait des ailes.

Crois-tu aux anges gardiens ? Si oui, connais-tu le tien ?

Je dois bien reconnaitre que oui. Quand tu as une enfance difficile, que tu choisis un chemin de vie qui l’est encore moins, que tu prends parfois des risques qui peuvent te coûter cher et qu’au final tu t’en sors toujours bien. Comment penser que tu n’aurais pas une bonne étoile au dessus de la tête, que tu ne serais pas protégée. Alors oui j’y crois mais non je ne le connais pas plus que ça, il n’est qu’une intuition, un sentiment. Je sais juste que je lui donne pas mal de fil à retordre parfois et qu’il sait parfaitement me guider car je finis très souvent par obtenir ce que je souhaitais par dessus tout. Et surtout, je suis toujours là.

Comment se sont déroulées tes séances de travail ? Il me semble que l’ange des signes a été très exigeant quant à sa représentation, peux-tu nous raconter ?

Ça s’est passé de façon très instinctive, comme si quelqu’un finalement me disait quoi faire. Mais en règle générale je suis assez comme ça dans ma création. J’ai toujours une idée vague de ce que je dois faire et ça s’affine, ça prend vie au fur et à mesure que je dessine. Certains dessins vont demander au final plus d’attention que d’autres et ce ne sera même pas une question de technique, non. Certain demanderont au fur et à mesure que je les crée plus de détails, plus de lumière, quelque petites choses par ci, quelques petites touches par là comme l’a exigé le dessin de l’ange des signes. Alors que d’autres qui paraissaient techniquement plus difficiles se sont faits avec une facilité et une rapidité déconcertante. Je pense bien sûr à l’ange de la lumière.

Et Noël, ça évoque quoi pour toi ?

Je n’affectionne pas particulièrement cette fête car elle me renvoie toujours au fait que j’ai une famille dysfonctionnelle. Même encore aujourd’hui que j’ai des enfants.

Elle avait un côté sympa quand mes enfants croyaient encore au Père Noël mais maintenant… Je préfère de très loin Halloween car on peut se déguiser et voir du monde.

Et si tu avais une baguette magique, à quoi te servirait-elle ?

Elle me servirait à faire tous les trucs cool que fait Harry Potter.

Voici l’ange des signes et l’ange de la lumière dessinés par Stéphanie Roze

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