Patrick Dacquay est président de l’association Cercle de Sagesse de l’union des traditions ancestrales, qui a pour vocation de faire rayonner les sagesses des peuples premiers de notre planète Terre. Sa fonction de « chaman » celte ne s’apparente à aucune structure religieuse ni ordre spirituel. Cette indépendance lui permet d’être libre de tout dogme et de toute hiérarchie. Guérisseur et initiateur, il voue sa vie à créer des ponts entre les peuples autochtones des cinq continents afin que les sagesses ancestrales nourrissent à nouveau notre humanité en quête de sens. Patrick Dacquay est lui-même un Déo Breton (Déo = Derve qui signifie « le Chêne ») et est également l’auteur de Paroles d’un grand-père chaman et des 21 règles de vie de l’enchanteur, parus aux éditions Véga. Son dernier ouvrage L’histoire d’un homme ordinaire qui devint chaman celte vient de paraître.

https://www.editions-tredaniel.com/lhistoire-dun-homme-ordinaire-qui-devint-chaman-celte-p-10562.html

 

Pour découvrir son univers :

www.patrickdacquay.com

www.cercledesagesse.com

 

 

 

Patrick Dacquay est mon invité des « Rencontres féeriques » de cette semaine. Chaque jour, découvrez une partie de son interview. Je le remercie de cet échange et de ce partage enchanté.

 

 

Quand vous êtes à l’écoute de votre intuition, que ressentez-vous ? Comment cela se vit (petite voix, sensation de fourmillements dans le corps…) ?

J’ai mon « Jiminy Cricket », perché sur mon épaule qui me guide. Il y a en moi comme une voix intérieure qui me dit : « Ne fais pas ça », « N’aie pas peur », etc… Alors je m’en amuse et la plupart du temps, je l’écoute. Mais mon corps vibre aussi très fort quand je suis habité par ce qu’on appelle en chamanisme les grands-pères et les grands-mères. Je baille, je peux crier ou émettre des sons. Les manifestations sont multiples. 

 

Comment laisser l’ego à sa place pour que l’âme guide nos pas ?

Tout a été dit précédemment. Mais j’ajouterai que si on installe l’ego dans la plus belle chambre, celle des invités d’honneur, alors il sera content et bien reçu. Il sera moins agité et n’aura plus besoin de crier pour exister. L’âme est ce qui est à l’origine, c’est la sagesse. L’origine de tout, d’où nous venons et ce vers quoi nous retournerons. Quelle chance nous avons d’expérimenter la dualité ! Cette école est parfaite pour guérir et grandir. Chaque scénario de vie est sur-mesure. Il nous faut honorer notre expérience de vie, notre incarnation !

 

Est-ce que les synchronicités sont présentes dans votre vie ? Est-ce que vous auriez un signe incroyable à nous partager ?

J’étais au Gabon, reçu par Papa Charles, qui était le chef coutumier de la tradition Bwiti. Je devais être initié à l’Iboga. Il nous fallait, avec mon amie, huit jours de repos. Rien ne nous convenait dans le campement où nous étions reçus. Mon intuition, mon être profond, les faits, montraient qu’il ne fallait pas se faire initier avec Papa Charles. Je ne me sentais pas en sécurité. Malgré les sommes engagées, je lui signifiais que j’étais décidé à ne pas recevoir l’initiation chez lui et que j’allais rentrer en France. Avec mon amie, nous décidâmes de regagner l’aéroport. Quand devant mon front, devant mon troisième œil, je perçus un petit personnage qui s’agitait. J’appris plus tard qu’il s’agissait de ce que les gabonais appellent un « djinn », esprit de la forêt. Il me guida, et nous nous retrouvâmes, après maintes péripéties, au cœur de la forêt équatoriale chez les Pygmées. Le djinn ne m’avait pas quitté et m’avait guidé pour franchir tous les obstacles. Dès que je ne le percevais plus, ça signifiait qu’on s’égarait. À notre arrivée chez les Pygmées, le chef, qui m’attendait, m’annonça que j’étais attendu pour être initié. On dirait un roman… et pourtant, c’est la pure réalité, c’est vraiment ce qui m’est arrivé. Ma compagne, journaliste canadienne, en a fait d’ailleurs un livre intitulé « Une occidentale initiée à l’Iboga chez les Pygmées » publié aux éditions Alphée. C’était incroyable mais vrai tout ce qui nous est arrivé. La réalité dépasse souvent la fiction. Il faut, à n’en pas douter, un certain courage pour franchir tous les obstacles et écouter son intuition, mais in fine, elle a toujours raison.

 

Selon vous, qui nous envoie ces signes ? Les défunts ? La Vie ? Les guides de lumière ?

Les anciens. On les appelle dans notre tradition les grands-pères et grands-mères. Chez les Celtes, il existe neuf plans dans les mondes invisibles. Ce sont les « chamans » du septième plan des mondes invisibles qui ont pour mission de nous soutenir et de nous accompagner. Mais aussi les femmes et les hommes en blanc qui occupent le neuvième plan des mondes invisibles, dans la tradition celte. Ils sont les gardiens des lois de l’univers et tracent le chemin de notre destinée pour nous éviter de nous égarer. 

 

Que représente la mort pour vous ?

Un passage entre le monde d’Abred, monde visible chez les Celtes, et le monde de Keugant, monde invisible. Le troisième monde, réservé aux éveillés, est le monde blanc de Gwenved. Ce qui n’est pas travaillé dans Abred se retrouve inévitablement dans Keugant. Ce qui veut dire que ce qui n’est pas guéri dans la matière se retrouve inexorablement dans le monde invisible. La mort est un passage mais ce n’est pas une fin en soi. Alors on a vraiment intérêt à bien travailler, à bien guérir dans cette incarnation qui nous est donnée.

 

Si vous deviez choisir une chanson qui représente la perte d’un être cher… Pourquoi ?

« Je ne regrette rien » d’Edith Piaf. C’est une chanson que ma Maman avait choisie pour accompagner son enterrement. 

 

 

 

Découvrez la suite demain…

 

Retrouvez les articles précédents :

https://valeriemotte.com/patrick-dacquay-lhistoire-dun-homme-ordinaire-devint-chaman-celte-1-5/

https://valeriemotte.com/patrick-dacquay-lhistoire-dun-homme-ordinaire-devint-chaman-celte-2-5/

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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