Vous êtes auteure, coach et business coach…
Initialement je suis professeur de yoga, ça fait plus de trente ans que je donne des cours, ça m’a conduit à me former en tant que psychothérapeute. J’ai exercé en psychothérapie Jungienne et psycho-corporelle pendant plus de vingt-deux ans. Au bout d’un moment je ne m’y retrouvais plus. Je suis passée sur des thérapies brèves notamment via l’EFT et puis je me sentais mieux dans le coaching. Je me suis formée aux Etats-Unis au coaching de transformation. Je travaille avec les personnes au niveau privé. Ce travail de transformation leur permet de se reconnecter avec qui elles sont. J’aime beaucoup la sphère professionnelle. Je suis business coach dans la mesure où j’accompagne des entrepreneurs. Mais j’interviens aussi pour les entreprises. J’applique ce que je fais en coaching de transformation spécifiquement sur la partie business. C’est pour ça que j’ai créé l’Awakened Business Concept ®. Se reconnecter au sens, à la fois pour soi, et pour travailler autrement avec nos clients et faire évoluer notre entreprise.
Votre livre « Mémoire des murs, des personnes et des lieux » vient de paraître aux éditions Exergue. Ce n’était pas forcément une évidence pour vous de le publier.
C’était plutôt une résistance, ça rime (rires).
Vous pouvez nous expliquer pourquoi ?
Je ne voulais pas l’écrire parce que je ne voulais pas être cataloguée médium. J’ai pensé à écrire sous pseudo. Et puis j’ai été pressée de l’écrire. L’éditeur m’a été communiqué parce qu’en fait j’écrivais pour un autre éditeur qui était intéressé. Mais c’est comme une porte qui s’est fermée et j’ai su que c’était chez Guy Trédaniel que je devais aller. L’entrée en matière a été assez comique.
Ce côté médiumnique, je l’ai depuis petite, j’ai grandi avec et ça ne me pose pas plus de questions. Pour moi c’est naturel. Cette sensibilité a évolué au cours du temps. Elle était très présente dans mon métier de psychothérapeute.
Sous quelle forme ?
À travers les prénoms. Quelqu’un me consultait et j’avais des prénoms, il s’avérait que je trouvais des personnes de la famille où il y avait eu la problématique pour laquelle ma ou mon client venait. Des fois, je recevais un prénom ou une information et j’entendais « ta gueule », donc je ne disais rien mais je savais que j’avais une information pour aider la personne qui était là. J’ai des âges aussi, je remonte comme ça, ça facilite le travail. J’ai accès à des informations que les personnes ne me donnent pas. Aujourd’hui je travaille en psychologie spirituelle, sur d’autres niveaux avec des personnes qui ont déjà fait un cheminement et qui peuvent intégrer que je travaille autrement. C’est bien ma spécificité, les portes d’entrée sont plus faciles.
Et concernant votre médiumnité, vous voyez, vous entendez et/ou vous ressentez ?
J’entends mais pas avec mes oreilles. Il m’est arrivé d’avoir des auditions extérieures. Des fois je vois, des fois c’est des idées, des images. Parfois, je sais, c’est comme ça. Je sens aussi dans mon corps, ça prend tous les canaux et selon les moments, les personnes que l’on a en face de soi. La médiumnité ne se fait pas sur commande. Des fois on a les informations sans rien demander et puis d’autres fois on voudrait bien avoir l’information et on a porte close.
Ils sont taquins, je les trouve coquins là-haut.
La médiumnité ce n’est pas qu’être en contact avec les décédés ou autres. Ce n’est pas ma tasse de thé. Je monte sur d’autres niveaux d’énergie. Ces niveaux vont vraiment dépendre de la personne avec qui on est.
Votre médiumnité, vous l’avez perçue petite, comment l’avez-vous accueillie la toute première fois et comment l’avez-vous intégrée ?
Je me rappelle une fois où j’étais allongée par terre dans la chambre de ma mère, je devais rentrer de l’école, je sentais la terre bouger. Je me précipite vers ma mère et je lui dis qu’il y a eu un tremblement de terre. Il n’y en avait pas mais il a eu lieu après. Des fois je savais qu’il y avait des gens qui allaient décéder. Je le disais. Quand j’étais au collège, ça devait être en 4ème, je n’étais pas bonne en maths, je prenais des cours particuliers pour arriver à la moyenne. Un jour, la prof nous donne un problème à résoudre d’un niveau très élevé, seuls deux élèves étaient en capacité de le résoudre. Elle fait la démonstration. Le garçon devant moi avait juste et moi aussi. Elle ne me croyait pas, et elle m’a dit que j’avais copié. J’avais trouvé mais avec une démonstration différente. J’étais touchée parce que ce n’était pas juste, je n’avais pas copié. Quelque temps plus tard, elle repose un devoir complexe. Et je trouve à nouveau la bonne réponse mais avec un autre résonnement. La prof m’a mis un zéro. Une troisième fois c’est arrivé sauf que cette fois-ci il n’y avait que moi qui avais trouvé. Je n’ai rien dit, je suis restée comme ça. Des années après, j’y ai repensé et je me suis demandé ce qui s’était passé pour que je trouve ces résultats. L’autre jour, dans le train, j’ai demandé à l’astrophysicien qui se trouvait assis à côté de moi comment cela pouvait-il être possible. Il m’a répondu qu’il pouvait y avoir plusieurs possibilités pour résoudre un problème.
Les membres de votre famille ont bien accepté votre médiumnité ?
On n’en a pas parlé particulièrement. Ma sœur a des capacités à d’autres niveaux, je l’ai su bien plus tard et aujourd’hui on en rigole. Je m’en suis vraiment rendu compte dans ma formation de yoga. J’ai commencé à être informée quand les femmes étaient enceintes ou avant qu’elles ne le sachent. Comme si les âmes me contactaient avant de s’incarner.
Je n’aime pas le terme médium car c’est comme si on avait un statut supérieur comme si on savait tout, à tout moment. Non, je considère que c’est une partie de moi de la même manière qu’on va réagir à quelque chose parfois en se mettant en colère ou en étant timide. On n’est pas timide d’un côté et la personne de l’autre. Pour moi, la médiumnité c’est la même chose. C’est notre personnalité.
Découvrez la suite demain…
Copyright : Valérie Motté