Crédit photo : Anthony Voisin
Peux-tu nous raconter en quelques mots l’histoire de ton roman ?
C’est l’histoire d’une femme Charlotte qui travaille dans le marketing. Elle ne se pose pas trop de questions – comme beaucoup d’autres personnes – mais à l’intérieur d’elle, s’accumulent beaucoup de choses. En fait dans la première scène de mon roman, elle explose, elle fait une sorte de switch et elle croit qu’elle danse dans la forêt. Son corps lâche tout, comme elle ne peut plus contenir ce qu’elle étouffait, elle perd le contrôle mais en même temps c’était sa plus grande peur. Cet événement va la conduire à changer de vie. Ce passage douloureux se transforme finalement en opportunité et elle reconnecte avec sa passion d’enfance, qui est la danse. Elle est conduite à aller dans le mouvement de la vie et elle va rencontrer pas mal de personnes différentes qui vont l’amener sur un chemin initiatique, à la rencontre de sa voix intérieure, de son intuition.
Est-ce que Charlotte te ressemble ?
Forcément, j’ai mis un petit peu de mon histoire mais c’est vraiment un personnage à part entière. Je me suis aussi inspirée de beaucoup de personnes que je connais autour de moi. Je voulais que cette héroïne soit très universelle. Au final elle est très différente de moi et au fur et à mesure de l’écriture du livre, elle vivait sa vie et elle me la racontait.
Toi aussi tu as bifurqué, tu as fait des études d’avocate puis tu as créé un blog, tu faisais des interviews, tu as été coach ?
Oui, j’aidais les gens à trouver leur voie.
Et puis-là tu as pris un virage vers l’écriture. Quel a été le déclic pour écrire ce roman ?
J’ai toujours voulu écrire depuis très longtemps. Je savais à l’intérieur de moi que c’était ce que je ferais mais je ne savais pas forcément comment m’y prendre. Je me souviens de la fois où j’étais encore en cabinet d’avocats, j’ai pris un stylo, j’ai écrit et j’ai pleuré de joie tellement j’étais heureuse. C’est difficile de décrire ce moment si spécial, presque magique. J’ai appelé plein d’amis et je leur ai dit : « c’est incroyable ce qui vient de m’arriver. J’ai dû écrire sans m’arrêter pendant environ quatre heures en pleurant de joie. »
C’est un livre qui parle beaucoup d’intuition. Comment toi, as-tu été sensible à ta propre intuition ? Est-ce le jour où tu t’es mise à écrire pendant quatre heures ? Ou étais-tu déjà bien réceptive avant ?
C’est un concept qui m’a toujours parlé mais ça s’est vraiment développé quand j’ai commencé à lire des livres, à aller à des conférences, en fait à m’ouvrir à ce sujet. J’ai fait des rencontres, je me suis beaucoup documentée notamment avec mon blog, j’ai fait énormément d’interviews.
Ton blog était plus ciblé développement personnel ?
Non, non, c’était un blog sur l’art visuel. J’y sélectionnais beaucoup d’images inspirantes, j’interviewais des plasticiens déjà avec une touche mystérieuse, de l’ordre de la connexion à l’invisible puis j’ai interviewé des philosophes, des physiciens. Et de fil en aiguille on m’a proposé de participer au livre de Trinh Xuan Thuan « Face à l’univers ». C’est un astrophysicien bouddhiste. J’ai rencontré des personnalités différentes mais je trouvais que chacune à leur manière parlait d’intuition. J’ai alors commencé un travail sur mon intuition au quotidien.
Peux-tu nous expliquer ?
En fait, je l’interrogeais. J’ai pris le réflexe de la questionner.
Comme Charlotte le fait dans ton livre… Recevais-tu des réponses ?
Dans mon roman, j’ai mis en place une sorte de processus pour apprendre à écouter son intuition car tout le monde n’est pas connecté à elle dès le début. Il y a des personnes qui ne l’entendent pas du tout alors je donne comme des clés à travers l’histoire des personnages. Mais il n’y a pas de règles, ça reste quelque chose de très personnel.
Découvrez la suite demain…
Copyright : Valérie Motté