Crédit photo : Anthony Voisin
Quand tu as peur et que tu as des doutes, comment fais-tu alors ?
Je les accueille car je pense qu’ils font aussi partie du chemin. Ils m’apprennent toujours des choses. S’il y a une résistance, ça va me faire évoluer comme une sorte de crise qui fait grandir. Mais je n’ai pas toujours été comme ça.
Comment as-tu réussi à transformer tout ça ?
Je m’autorisais à ne pas y arriver.
Est-ce que ce n’est pas l’étape du lâcher-prise ?
Le chemin peut-être oui.
Du coup tu as fait un travail sur toi, as-tu été accompagnée ?
Un peu comme l’héroïne de mon livre, j’ai eu la chance de faire plein de rencontres qui m’ont aidée et ouvert l’esprit.
Dans ton livre, l’amour amoureux est très présent. Que représente-t-il pour toi ?
Oui. L’histoire commence par un cœur fendu. Il y a une blessure qui fait que l’héroïne devient très humble et qui l’amène à la compassion pour les autres, c’est une souffrance qui l’ouvre à plus grand qu’elle.
Et la compassion pour soi ? On dit toujours qu’il n’y a que nous qui détenons les clés. Es-tu d’accord avec ça ?
Complètement. Dans mon livre, quand l’héroïne souffre, elle est obligée de se dire qu’elle fait de son mieux. Paradoxalement, les difficultés la conduisent à s’aimer encore plus pour les dépasser.
La confiance, le lâcher-prise…
Il y a une phrase que j’ai écrite dans mon livre et que j’aime beaucoup « être à l’écoute mais accepter le silence ».
C’est un peu le cas de Charlotte ?
Oui. Si on veut être dans le lâcher-prise, en même temps il faut aussi être dans le mouvement. Il y a une sorte de double action.
Pour moi, le lâcher prise c’est ne plus poser d’attente sur le résultat, être dans l’action, vivre l’instant présent.
Complètement. Et accepter quand on ne l’est pas sinon on se fait du mal !
Je ne me focalise plus sur le résultat ou du moins sur la manière dont les choses vont arriver car j’ai confiance et j’essaie d’être en joie constamment. En lâchant sur le résultat et bien j’ai constaté que les choses arrivent plus simplement.
Absolument, si ce n’est pas ça, ce sera autrement mais en gardant ses rêves.
C’est exactement ça. Es-tu à l’écoute de ta petite Olivia ? De ton enfant intérieur, sujet qui est aussi abordé dans ton livre ?
Je crois oui, car je fais ce que je rêvais de faire enfant, je me lève et j’écris. Je ne sais pas à l’avance comment sera ma journée et je me laisse guider par les événements qui arrivent.
Découvrez la fin de l’entretien demain…
Copyright : Valérie Motté