Crédit photos © Die Frau
07/12 : PARIS / Eglise de la Madeleine
14/12 : SAINT GERMAIN EN LAYE / Eglise de Saint Germain
15/12 : EPINAL / Eglise Notre-Dame
19/12 : LA GARDE / Eglise de la Nativité
20/12 : AIX EN PROVENCE / Cathédrale St Sauveur
Avec cet album vous chantez dans des lieux de culte, vous l’avez déjà fait précédemment ?
Mathieu et Mowgli : surtout en solo.
Est-ce que vous ressentez une différence par rapport à une autre scène ? Est-ce qu’il y a une énergie autre ? Une vibration différente ?
Mowgli : oui complètement.
Mathieu : déjà il y a une acoustique différente. Dans une église, ce n’est pas une salle de concert, ça sonne différemment. Les gens viennent, il y a une écoute qui est différente. Tout le monde ne rentre pas dans une église, ceux qui rentrent et qui font le pas de venir écouter un concert dans une église ont une attention différente et le décorum de l’église révèle ou provoque aussi une autre attente et une autre énergie. C’est un peu plus souvent feutré ou recueilli pendant les applaudissements et on n’est moins dans l’hystérie de certains concerts mais c’est tout aussi intéressant.
Mowgli : c’est très différent. Ce sont des univers différents qui ne sont pas comparables, ce sont deux mondes.
Concernant les titres de votre dernier album, est-ce un choix collectif ?
Mathieu et Mowgli : oui.
Est-ce que vous avez un titre que vous préférez ?
Mowgli : « l’enfant au tambour » je crois que c’est mon préféré.
Mathieu : je trouve que notre version de « Petit Papa Noël » est vraiment intéressante.
Je l’adore.
Mathieu : elle est nouvelle, il y a quatre voix, elle est peu plus lyrique que ce que font les Stentors, cette version est vraiment réussie. J’aime aussi « Noël blanc – White Christmas ».
On va revenir au groupe, comment s’est faite la rencontre ?
Mowgli : au départ nous étions tous des chanteurs, nous nous étions tous croisés. Mathieu avait chanté avec ma femme, j’avais fait avec Vianney « une flute enchantée », Vianney et Christian ont commencé le Conservatoire ensemble. Au début on se connaissait tous. C’est Universal suisse qui souhaitait un groupe français, ils ont fait une audition à Paris.
Quel est votre parcours car on ne vient pas au chant lyrique par hasard ?
Mathieu : non ce sont souvent des révélations. Moi c’est un prof de musique qui m’a entendu et qui m’a fait travailler. Lui était chanteur d’opéra à Toulouse dans les chœurs du Capitole, j’ai appris par lui. Il a découvert ma voix enfant à l’époque.
Vous aviez quel âge ?
Mathieu : j’avais 13, 14 ans.
Mowgli : ah oui tu as commencé tôt.
Mathieu : du coup je n’y connaissais rien à la musique classique, et j’ai mordu. J’ai commencé à chanter avec lui dans une maîtrise d’enfants, dans un chœur et puis jusqu’à la fac et je n’ai pas arrêté depuis ce moment-là. C’est vraiment lui qui m’a donné le goût de la musique classique et du chant lyrique. Dès le début, j’écoutais à la fois des grands ténors comme Pavarotti comme des basses qui chantaient divinement bien l’opéra. L’opéra m’a tout de suite plu et interpelé c’est-à-dire que ces voix d’opéra ne m’ont pas fait peur comme pourrait s’interroger un jeune. J’avoue que ça ne m’a pas dérangé donc j’ai adhéré dès le début au chant d’opéra tout en écoutant aussi de la chanson française, ce que l’on écoutait en famille.
Mowgli : j’ai toujours aimé tout ce qui était comédie musicale, Disney beaucoup. Je m’appelle Mowgli parce que ma mère aimait beaucoup Disney alors voilà. J’étais à fond là-dedans. J’ai découvert une fois la cassette vidéo « des Trois ténors en concert » et un CD de Pavarotti que j’avais à la maison, j’ai trouvé ça assez extraordinaire, ça m’a hyper touché et puis ce coté très puissant, en même temps la voix et le coté performance qui se projettent très loin, ça m’a vraiment capté. Du coup j’ai commencé à gueuler dans ma douche.
Vous aviez quel âge ?
Mowgli :J’avais 17, 18 ans, c’était plus tard et j’ai eu du bol car j’ai une prof de chant qui s’est installée à côté de chez moi en Guadeloupe. À l’époque, il devait bien y en avoir que deux ou trois. C’est ma mère qui m’a poussé car je ne voulais pas y aller je disais que c’était un truc pour les filles et finalement j’ai bien accroché. C’est parti comme ça.
Découvrez la suite demain…
Copyright : Valérie Motté