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                                                                                                                                                      Crédit photo : Constance Decorde

 

Il y a une dizaine d’années je découvrais Ben, un jeune humoriste, comédien. Son univers parfois décalé m’a séduite et j’ai de suite aimé son jeu d’écriture, ses mots et son énergie sur scène.

 

Depuis il a tracé son chemin et voyagé avec ses différents spectacles. On a pu le découvrir, dans un autre registre, l’année dernière dans la fiction « Nina » diffusée sur France 2.

Vous pouvez le voir aux côtés d’Arnaud Tsamère chez Michel Drucker le dimanche soir sur France 2. Il anime également une chronique dans l’émission « Bonjour la France » sur Europe 1.

 

Découvrez sa page Facebook : https://fr-fr.facebook.com/benecoresponsable/

 

À l’occasion de son dernier spectacle Eco-Responsable, il a accepté d’être mon premier invité des « Rencontres féeriques » de cette année 2018. Je le remercie de sa disponibilité et de sa confiance. Chaque jour de cette semaine, vous découvrirez une partie de notre entretien. Je l’ai rencontré, à l’hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe, en décembre dernier.

 
 
Quand une épreuve frappe à ta porte, tu la gères comment ? Tu es du style à t’écrouler, à prendre tout de suite les choses en main ?

Tu prends les choses en main tant que tu peux le faire et puis le jour où tu ne peux plus, tu t’écroules. Je fais ce que je peux en fait. J’ai appris à relativiser. J’ai vécu un moment comme une épreuve, c’était pénible et je ne voyais pas trop comment je pouvais m’en sortir et puis c’est passé doucement, peut-être un peu trop lentement. Le temps est un allié dans ces moments-là. Après il y a des gens qui sont extrêmement forts et qui arrivent peut-être à s’affranchir des contraintes de temps mais il y a des problèmes qu’on ne peut pas régler tout de suite. Se dire que le temps passe parfois c’est une bonne solution.

 

Tu trouves du réconfort comment dans ces moments-là ? Dans le sport, dans l’écriture…?

Me rattacher à des choses qui me font du bien. Il y a aussi l’écriture et la scène qui m’accompagnent depuis un petit moment et puis m’entourer des quelques personnes qui comptent et que j’aime bien. Des choses simples en fait. Et puis comme je te le disais, l’essentiel est accessible assez facilement et quand ça ne va pas, ça fait du bien de se le dire. Sortir, aller marcher, c’est quelque chose qui me fait énormément de bien.

 

Et si tu devais te définir ?

Oh hyper compliqué. Je suis un garçon, timide, un peu dans la lune, indécis. Je suis curieux. Longtemps, je me suis senti chez moi nulle part mais c’est peut-être un peu en train de changer. J’aime bien marcher, vagabonder dans l’espace public. En fait, je ne sais pas trop me définir.

 

Est-ce que la paternité a changé quelque chose en toi ?

Oui, on n’est plus tout à fait le même quand on a des enfants. Ça m’a rendu moins pessimiste.
 
Certains de mes amis me disent que ça les a ouverts sur l’amour inconditionnel.

Oui, ça réveille des choses que je ne pensais pas possible du tout.

 

 

Que représente l’amour pour toi ?

J’ai l’impression que c’est la seule chose qui compte, je m’en suis peut-être rendu compte un peu tard. C’est un truc précieux, j’ai envie de dire qu’on a ou pas. Tout le monde n’en a pas malheureusement.

 

Tu penses que tout le monde n’en a pas ? Celui que l’on donne aux autres ?

Disons qu’il y a des gens qui en ont à profusion sans l’avoir demandé naturellement et d’autres un peu moins. À priori on est tous capable d’en donner mais quand même c’est plus facile d’en donner quand tu en reçois. Je dirais que ça doit être notre seule préoccupation.

 

Et toi quel genre d’amoureux es-tu ? Es-tu plutôt démonstratif ou ta timidité t’empêche de t’exprimer ?

Quand on est amoureux, on rentre quand même dans l’intimité de l’autre, la timidité s’efface.

 

Il y a des personnes plus pudiques, qui ne parviennent pas à dire « je t’aime ».

Oui quand tu es amoureux la première fois et que tu vois quelqu’un, que tu ne comprends pas ce qui se passe… oui je suis totalement paralysé mais ça s’est passé heureusement puis dans ma vie amoureuse je suis moi-même.

 

Quel sens donnes-tu au bonheur ?

J’ai l’impression que ce sont des petits moments assez fugaces. Ce n’est pas fiable. Quand ça vient c’est chouette mais ça ne dure pas. C’est un truc qui passe vite et puis il existe uniquement parce que c’est le pendant du malheur. Il n’y a pas de bonheur sans malheur. Il ne faut pas que ce soit une recherche. Il faut le prendre quand ça vient. Quand c’est là, il faut le savourer.

 

Toujours revenir à ce moment présent…

Je dirais que la sérénité est un compagnon de route beaucoup plus fiable que le bonheur.

 

Pourquoi ?

Parce que le bonheur te lâche. Tu peux faire ce que tu veux pour l’organiser, pour le rechercher mais à un moment, il s’échappe et tu te lasses parce que c’est lié à un instant qui ne va pas forcément durer.

 

 

Alors que la sérénité peut durer ?

Je crois qu’on peut s’y rattacher quand le bonheur passe et que ça va moins bien. C’est quelque chose qu’on peut retrouver à travers des choses extrêmement simples en ayant très peu d’attentes et en se contentant de ce que la vie nous donne.

 

Et si tu avais une recette du bonheur à partager ?

Se débarrasser du superflu et se concentrer sur l’essentiel.

 

Découvrez la dernière partie demain…
 
 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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