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   Les Stentors    Album des Stentors

                                                                                                                            Crédit photos © Die Frau 
 
 

« Les Stentors chantent Noël » est le dernier album de ces quatre virtuoses. Les Stentors sillonnent la France pour interpréter les plus beaux chants de Noël dans des églises et des cathédrales. Ils offrent au public un spectacle empreint de féerie et de magie.

 

Retrouvez-les :

07/12 : PARIS / Eglise de la Madeleine

14/12 : SAINT GERMAIN EN LAYE / Eglise de Saint Germain

15/12 : EPINAL / Eglise Notre-Dame

19/12 : LA GARDE / Eglise de la Nativité

20/12 : AIX EN PROVENCE / Cathédrale St Sauveur

 

Découvrez des extraits : https://www.youtube.com/watch?v=Y-vdis9YCQk&feature=youtu.be

 

 

Dans le cadre des « Rencontres féeriques », j’ai rencontré Mowgli Laps et Mathieu Sempere. Ils sont mes invités de la semaine. Chaque jour vous découvrirez une partie de leur interview. Je les remercie de leur bonne humeur et de leur simplicité. Ils ne s’attendaient pas à un entretien coloré à la poussière de fée mais ils ont répondu avec beaucoup d’humour et de sincérité.

 

Si on revient à l’album, quel petit garçon étiez-vous ? Plutôt timide ? Plutôt coquin ?

 

Mathieu : je vais répondre pour toi, je n’étais pas là mais je te sens plutôt coquin et pas timide du tout.

Mowgli : (rires) j’adore cette interview. Si si j’étais très timide.

Mathieu : non ? Tu devais faire que des conneries.

Mowgli : si j’étais très timide petit et après à l’école c’était une catastrophe. Vers 11 ans, j’aimais beaucoup m’amuser, je m’ennuyais à l’école, je trouvais ça triste. J’aimais beaucoup rigoler et j’ai choisi aussi ce métier parce que l’on pouvait vraiment s’amuser sur scène. Petit j’étais très rêveur, je passais mon temps dans la lune.

Mathieu : tu restes dans la magie de Noël toi. J’étais comment moi ?

Mowgli : je ne sais pas, je n’étais pas là.

Mathieu : j’étais plutôt extraverti à l’époque. Réservé mais volubile plutôt qu’extraverti et assez tranquille, plutôt à jouer tranquillement avec des copains ou avec mon frère.

Mowgli : moi j’étais un peu seul, j’étais très solitaire et sauvage.

 

Vous êtes quatre personnes sur scène, il y a donc la notion de respect puisque vous connaissez vos qualités et vos défauts mais il y a aussi l’idée de partager, être en groupe. Que représente pour vous réellement le partage ?

 

Mowgli : la musique pour moi c’est du partage, c’est comme la bouffe, on est tous ensemble dans le moment présent. Quand je faisais de l’opéra ce que je préférais était les duos, un duo avec une soprane. L’échange dans la musique je trouve ça génial et tous les quatre c’est vraiment super, c’est vraiment chouette l’interaction entre nous.

Mathieu : le partage dans la musique que l’on fait est toujours différent parce qu’on arrive avec notre sensibilité de l’instant donc on le partage comme ça. Suivant ce que l’un des garçons met sur la table, les autres le prennent et on chante en fonction, c’est le partage. Il y a le partage musical et de vibrations avec le public et il est très important. On met tout notre amour dans ce que l’on chante et le fait de chanter, ce type de chant, c’est se mettre à nu, car la vibration d’opéra est assez pure. On est obligé pour aller chercher tout ça de s’ouvrir. C’est un partage entre nous sur scène et avec le public.

 

Quand vous êtes sur scène, vous ne pouvez pas tricher…

 

Mowgli : l’opéra, c’est la beauté de cette discipline, on ne peut pas mentir. Dans la variété, on peut faire un album où l’on truque les voix mais l’opéra quand ce n’est pas bon, ce n’est pas bon. Quand il y a quelqu’un qui ne nous touche pas, c’est comme ça et d’autres on ne sait pas pourquoi qui nous touchent, il y a une espèce de vérité. Après c’est très dur pour les chanteurs parce qu’il y a une demande d’excellence sur scène et justement ils ne peuvent s’appuyer sur rien d’autre que sur eux-mêmes mais du coup c’est vrai on ne peut pas tricher. C’est très honnête.

Mathieu : nous ce que l’on fait c’est entre les deux justement. La voix d’opéra est utilisée à certains moments et à d’autres c’est la voix variété pop mais ce sentiment nous permet une proximité avec le public.

 

Quand on est artiste, on a une hyper sensibilité qui est développée. Je suppose qu’il vous arrive d’avoir des doutes, des peurs dans votre parcours personnel ou professionnel, comment parvenez-vous à les gérer ?

Mowgli : j’ai tendance parfois, quand c’est trop lourd, à ne pas trop réfléchir, et je laisse, je vois ce qui se passe, je me contente de faire les choses du mieux que je peux et je me dis qu’on verra ce qui se passera, ce qui en découlera.

Mathieu : dans le groupe comme on est quatre, dans ces moments-là, Mowgli tempère bien. Chacun a son caractère, j’ai tendance à m’énerver ou à être complètement dérouté et ne plus savoir quoi faire.

Mowgli : je fais une petite blague. J’ai le rôle le plus facile car Mathieu gère énormément de choses, il a énormément de pression parce que c’est lui qui s’occupe de l’organisation des concerts. Je me cantonne à ce pourquoi j’ai voulu faire ce métier, j’aime beaucoup chanter, ce que je veux c’est chanter, interpréter, être dans la musique. Ce que fait Mathieu n’est pas évident, il côtoie beaucoup de gens, qui ne sont pas toujours sympathiques et garder son âme d’enfant quand on fait ça, en même temps, c’est très difficile. Ce qu’il fait, je ne pourrais pas le faire.

 

Il faut rester diplomate ?

Mathieu : oui diplomatie et gestion, tout le monde n’est pas neutre et ne veut pas que notre bien.

 

Quand vous avez une épreuve personnelle comment l’accueillez-vous ? vous êtes du genre à positiver ou pas trop ?

 

Mathieu : il faut avancer, je suis plutôt fonceur. Je sens Mowgli positif.

Mowgli : oui je l’encaisse. Il y a des trucs qui foutent un coup mais je pense que ne pas le voir, de ne pas admettre qu’on n’est pas bien et que ça nous a vraiment fauché c’est dangereux. Après il faut se relever, il faut se battre, je vois le truc comme une bataille.

Mathieu : pareil. Le milieu du show biz est difficile et il y a beaucoup d’intervenants extérieurs. Même si cela se passe bien pour nous, il y a quand même des pressions à certains moments. On est quatre donc on tape quatre fois plus fort avec la tête.

 

Il y a une solidarité entre vous ?

 

Mowgli : je pense que c’est notre point fort. Gérer tout ça quand on est un artiste seul, c’est terrible. C’est pour ça qu’il y a des agents qui font le tampon pour que l’artiste puisse garder son âme d’enfant et son envie d’aller sur scène.

Mathieu : seul on se fait manger.

 

On a parlé de la magie de Noël, de la magie de la vie. Croyez-vous à la vie après la vie ?

 

Mowgli : je pense qu’il y a quelque chose après mais je ne sais pas quoi. Je ne pense pas que ça s’arrête juste là. Après je ne sais pas si on est sur un nuage…

Mathieu : Il n’y a que la croyance qui est possible. Là c’est vrai que ça appartient à chacun. L’essentiel, c’est que l’instant où l’on est sur Terre, à mon sens, est de faire le bien autour de soi, de diffuser le bien. Àprès on verra ce qui se passe, on verra bien où l’on ira. Si ça se trouve il n’y a plus rien, si ça se trouve il y a quelque chose. Si on est là quand même, c’est parce que la Terre tourne, il y a de belles choses, ce n’est peut être pas que du hasard alors il y a peut-être, en effet, un être supérieur qui s’occupera de nous plus tard.

 

Découvrez la dernière partie de l’entretien demain…

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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