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Je ne suis ni une fan de rap ni de slam mais quand j’ai découvert l’univers musical de Lhomé, ses textes profonds m’ont énormément touchée. J’ai ressenti toute la lumière et la bienveillance qui le caractérisent. Son humilité et sa reconnaissance envers la vie ont fait écho en moi.

 

Son album « Tout est lumière » sortira en début d’année.

 

Voici son clip « Je ne lutte pas » :

https://www.youtube.com/watch?v=wXGeEAu9BMI

 

Vous pouvez suivre son actualité :

La page facebook :

https://www.facebook.com/pg/Lhomeofficiel/community/

 

Toute la musique de Lhomé par ici :

https://lhome.bandcamp.com/

 
 

Lhomé est mon invité des « Rencontres féeriques ». Chaque jour de la semaine, je partagerai avec vous une partie de son interview. Je le remercie de sa confiance et de sa gentillesse.

Notre entretien s’est déroulé à l’hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe.

 
 
J’ai trouvé très touchant la manière dont vous parlez des femmes…

Je les aime vraiment. J’aimerais que la parole leur soit rendue. Plutôt que de voir des débats d’hommes parler des femmes, j’aimerais qu’ils se taisent et qu’on leur laisse la parole parce qu’elles nous diront si on est mauvais, elles nous diront tout.

 

Aujourd’hui, on voit dans l’actualité que les femmes blessées, abusées, harcelées… osent s’exprimer… C’est un grand pas…

C’est un tremblement de terre qui se passe, les énergies font que tout d’un coup, des femmes osent raconter l’envers du décor des hommes qui sont dits intouchables, qui ont un pouvoir colossal mais qui sont considérés comme des porcs. Ils sont perçus avec un comportement déshumanisant et toute la souffrance qu’ils engendrent est dénoncée. De voir le courage qu’ont toutes ces femmes qui s’expriment et qui disent « ça suffit ! » À mon sens le vrai tremblement de terre est là. On n’est pas dans le féminisme, on est dans quelque chose de beaucoup plus universel. La femme se réapproprie son amour, elle se respecte et je trouve ça merveilleux.

 

À la fois il ne faut pas tomber dans l’extrême non plus et penser que tout est sombre et que tous les hommes profitent. Du coup de par vos textes, l’amour et le respect que vous portez aux femmes, je trouve que ça vient apporter cette harmonie, le ying et le yang, la sensibilité féminine et la sensibilité masculine à la vie.

Je ne vois pas les hommes comme des ennemis des femmes. Je vois beaucoup d’hommes comme étant égarés, ils sont ennemis à eux-mêmes avant tout. Donc tout ce qui est autour d’eux, tant qu’ils ne vont pas apprendre à lâcher prise, ils vont vouloir tout contrôler comme ils contrôlent les animaux, la nature et en faire des objets de possession. Tant qu’on est dans l’avoir on oublie d’être.

 

Nous sommes dans cette énergie de transformation… Malheureusement ça ne se fait pas dans la douceur. C’est la fin d’un monde.

Exactement. Ce que les mayas ont annoncé est la fin de ce qu’on appelle l’ère du pouvoir. On est en train de rentrer dans l’ère de l’éthique d’où notre réflexion sur la nature, sur ce qu’on mange, sur les équilibres, sur les droits de l’homme… On est devenu des citoyens universels et ce qui se passe, d’ailleurs, est à l’échelle universelle. On a besoin de retrouver des valeurs qui nous lient tous et le capitalisme, l’individualisme ou le mysoginisme, on n’en peut plus de tout ça. Nos cœurs, nos esprits vibrent très forts parce qu’on est témoin du désamour. Dans « Tout est lumière » il est rappelé que même si on combat, même si cela est violent, ce qui nous attend au bout du chemin est une part de lumière. Si faible et fragile soit la chandelle, c’est encore une chandelle.

 

Justement en parlant de ce qui est violent, pourquoi était-il important de faire une chanson sur les attentats ?

Parce que j’ai été vraiment bouleversé en tant qu’artiste et en tant qu’humain. Je ne comprends pas qu’on puisse tuer pour des idées, je ne comprends pas ça. Même à mon ennemi je ne lui souhaite pas ça. Je me battrais toujours pour que mon ennemi puisse avoir au moins un droit de parole.

Cette énergie si négative qui ressort comme une éruption, je me la suis prise en plein cœur et j’ai eu envie d’écrire. Mais là encore c’était une écriture où je voulais exactement peser mes mots pour parler de cette ombre géante qui est l’intégrisme.

Quand je dis « leur paradis c’est la souffrance humaine » mais c’est vraiment ce que je pense.

Je ne tire pas sur un drapeau mais sur un état d’esprit néfaste, négatif qui écrase toute forme de lumière, le savoir, l’amour, la tolérance. Tout est balayé, on est face à un drapeau noir.

 

De ces événements tragiques, innommables, j’ai envie d’en tirer quelque chose de positif. Je prends par exemple Paris. Les gens ont fonctionné directement avec leur âme, ils ont ouvert leurs portes à des inconnus alors qu’en temps normal certains ne se connaissent même pas entre voisins. Cet élan bienveillant n’a pas été réfléchi avec le mental, c’était spontané. Ces hôtes ont donné à boire, à manger à ces inconnus en détresse. Il y a eu une vague d’amour au sens noble et pur du terme. Et c’est ça que j’ai envie de garder en mémoire car il n’y a pas de mots pour décrire l’horreur de ces tragédies.

Je suis complètement d’accord avec vous, je pense que c’est ce qu’il faut garder. Cette bienveillance, cette entraide qui balaye toutes les différences et qui laisse cette idée de la porte ouverte à l’autre quand il en a besoin, quand il est dans la détresse. J’ai souvent la crainte d’un effet soufflé c’est-à-dire ça arrive quand on est face à une situation dramatique mais d’un autre côté si c’est arrivé il y a cette reconnexion à nos cœurs et à nos âmes.

 

Comme vous disiez, cette petite flamme est là.

On garde cette flamme si précieuse. C’est d’ailleurs parce qu’il y a la flamme qu’on peut distinguer l’immensité de l’obscurité.

 

Découvrez la suite demain…
 
 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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