J’ai cru comprendre que vous étiez athée en lisant l’un de vos textes.
Absolument pas. Mais c’est super, je suis très content que vous ayez compris ça.
La foi, c’est un chemin, c’est une gymnastique de tous les jours qui nous lie à ce à quoi on croit. Oui je suis croyant, je vais croire en l’amour, c’est ma religion. Je trouve que le Christ l’a très bien incarné. Il y a plusieurs chemins qui mènent à la source, il y a plusieurs portes d’entrée et pour moi c’est le principe de base. Le reste après c’est une couleur de drapeau, c’est très terrestre mais la foi est quelque chose qui nous dépasse. Et sans amour qu’est-ce que la foi ?
Vous croyez à l’amour, à la vie. Est-ce que vous croyez aux signes ?
Bien sûr.
Avez-vous vécu des synchronicités ?
Oui j’en ai vécues plusieurs. On a des signes mais tout dépend de notre capacité à lire les informations transmises.
En effet les signes sont propres à chacun qui doit faire sa propre grille d’interprétation.
Complètement. Je me dis toujours, je ne sais pas si c’est une vérité mais c’est comme ça que je l’interprète et l’important c’est de pouvoir se dire qu’on peut interpréter ce qui nous arrive parce qu’on est quand même réellement très acteur de ce qui nous freine comme de ce qui nous propulse. Si on n’en a pas conscience, on passe à côté de certains signes et de leur interprétation.
En parlant de signes de la vie, croyez-vous à la vie après la vie ?
Oui après sous quelle forme ? À mon sens si elle est dans l’amour, je crois même que je suis prêt à ne pas savoir. Souvent je dis que le fait de poser une vie après la vie c’est enlever la mort. On a peur de la mort alors on pose quelque chose après et puis je me dis qu’il faut laisser à la mort tout son mystère, tout son poids et se dire peu importe. S’il y a ou s’il n’y a pas tant qu’ici on est dans l’amour, à mon sens c’est déjà tellement.
Justement la mort que représente-t-elle pour vous ?
Je dirais le retour à quelque chose. Je ne peux pas dire exactement quoi.
Vous croyez au karma ?
Oui, c’est une croyance, c’est comme la foi. Mais si là, à l’heure d’aujourd’hui, on n’est pas investi dans l’amour pourquoi on le serait dans une autre pièce ? Il y a un proverbe arabe qui dit « pourquoi m’invites-tu à ta table si tu n’y es pas assis ? ». C’est un proverbe qui me guide beaucoup. Peu importe l’après, qu’on ait des éléments ou pas, j’ai choisi de croire et la forme ne m’appartient même pas. J’ai besoin de croire parce que c’est la continuité encore une fois de l’amour, de la lumière, de la vie.
On parle de continuité, on va voir si on se rejoint… Que signifie l’âme pour vous car c’est un mot qui est quasiment dans tous vos textes ?
Oui c’est vrai. Ça représente notre vraie taille. C’est mon super moi.
C’est l’éternité aussi ?
C’est hors du temps, oui c’est l’éternité. Je vais reprendre un poème qui a raisonné en moi, c’est l’éternité aux côtés de celle que j’aime. Même l’éternité ne compte plus. Je suis à côté d’elle. L’éternité peut se dérouler sans accros. L’âme, c’est jusqu’où on est capable d’aller, jusqu’où on est capable d’être. À mon sens, c’est ça l’âme. Il y a des gens qui ont une grandeur d’âme qui dépasse leur être et d’ailleurs ils vont briller dans l’histoire de l’humanité même si ce ne sont pas des grands hommes, des Hercules. Ils vont briller parce ce qu’ils sont tellement plus grands que ce que nous, on peut percevoir. Ils vont briller tellement fort qu’ils vont nous rappeler qu’on peut briller aussi. Ils vont aller titiller notre âme.
Nous servir d’exemple ?
Oui nous servir d’exemple mais hyper humblement.
Découvrez la dernière partie demain…
Copyright : Valérie Motté