Crédit photo : Svend Andersen
Magali Ripoll est une artiste musicienne au tempérament de feu. Son grain de folie lui confère une énergie solaire qui n’est pas sans laisser indifférent le public de l’émission « N’oubliez pas les paroles » diffusée tous les soirs à 18h50 sur France 2. Elle est actuellement sur la scène du Théâtre l’Apollo à Paris dans le spectacle « Départ 08h08 ». Elle joue tous les mardis et mercredis soirs. Infos et réservations : http://www.apollotheatre.fr/spectacles/depart08h08
Voici également son dernier clip extrait de son album « l’amour des lamentations » https://www.youtube.com/watch?v=H1vlIsRG6ps
Je l’ai rencontrée à l’hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe et je suis très heureuse de partager avec vous notre échange. Chaque jour de cette semaine, vous pourrez découvrir une partie de l’interview.
Comment te définis-tu ? Plutôt en tant qu’artiste, musicienne, comédienne ou animatrice ?
Je vais procéder par élimination. Animatrice pourquoi pas, comédienne dans l’âme mais surtout Artiste musicienne.
Quelle est ton actualité car tu as un planning bien rempli ?
J’ai le spectacle Départ 08.08 que je joue tous les mardis et les mercredis au théâtre l’Apollo à Paris jusqu’à fin décembre. Il y a les tournages de l’émission « N’oubliez pas les paroles » puis quelques dates avec Charles Aznavour. Je continue à travailler encore sur mon album pour prévoir des concerts en 2018.
Est-ce que le fait de monter seule sur scène est un rêve de petite fille ?
Oui inévitablement, c’est un rêve de petite fille. Comme je dis souvent la première expérience que j’ai voulu tester, expérimenter dans ma musique, c’était de vouloir jouer en groupe, de jouer avec mon groupe du lycée, de jouer dans des compagnies, des orchestres… Partager la scène avec d’autres ou le fait de faire partie d’un collectif pour accompagner un artiste, c’est quelque chose qui m’a toujours plu et qui me plaira toujours. Mais l’essence même, la base de ce qui m’a donné envie de faire ce métier c’était de faire un spectacle moi. Plus jeune, j’ai passé – comme beaucoup de monde – du temps à chanter avec ma brosse à cheveux devant ma glace, à danser et à m’imaginer faire un spectacle. J’ai la sensation d’être arrivée au bout de quelque chose en tant qu’artiste accompagnatrice, d’avoir bouclé une boucle et aujourd’hui, il y en a une nouvelle qui démarre mais qui je pense est intimement rapprochée de mes rêves de petite fille.
Du coup, avec cette rentrée bien chargée, tu vas devoir jongler, ça va être un peu comme un exercice de gymnastique. La journée tu joueras en groupe car vous êtes encore plus nombreux cette année dans l’orchestre de « N’oubliez pas les paroles » et le soir tu seras seule sur scène ?
C’est vrai mais finalement je pense que ce n’est pas tellement éloigné parce que même si je suis dans l’orchestre de « N’oubliez pas les paroles », je fais ma route, je garde ma personnalité, ma façon de travailler, j’adore cette effervescence de groupe, j’en ai besoin et puis en même temps, quand je suis seule sur scène, ben finalement, j’ai mon petit accordéon, mon petit piano, j’ai plein d’accessoires, plein de costumes qui pour moi sont carrément personnifiés en fait sur scène. J’espère que ça va se ressentir ça d’ailleurs, parce que chaque élément de costumes ou d’accessoires me propulse dans la personne que je suis en train d’incarner au moment où je la joue. Je me repose vachement là-dessus, je pense que j’aurais beaucoup plus de mal à jouer ce personnage si je n’avais pas ces accessoires donc finalement je ne me sens pas si seule sur scène. Et puis il y a l’équipe qui a aidé à monter ce spectacle, qui l’a écrit, qui le produit et qui le met en scène, finalement je joue aussi pour elle et avec elle, je ne me sens pas seule.
Peux-tu nous raconter l’histoire de ce spectacle ?
C’est un spectacle comico musical, moi je dis c’est une comédie musicale où je suis seule en scène. Au travers des chansons d’un répertoire très connu, des standards, des incontournables, je raconte une vie qui est censée être ma vie. Je suis pour ainsi dire une âme coincée dans un hall de gare. En fait c’est comme si le spectateur était un voyageur dans un hall de gare qui ouvrait un roman et qui défilait celui-ci jusqu’à ce que le spectacle se termine. Le fond n’est pas drôle, la forme l’est, punchy et colorée. On est dans quelque chose de très loufoque, assez clownesque.
Très poétique aussi…
Oui c’est vrai, il y a une sensibilité qui se dégage de ce spectacle qu’on peut découvrir au début et avec laquelle on renoue à la fin. C’est un parcours de femme des plus inattendus ; c’est une femme qui traverse des époques et qui fait des rencontres complètement improbables, elle est la maîtresse de Pablo Escobar, elle fait libérer Nelson Mandala, elle est à l’origine de grands événements de l’histoire de ce dernier siècle.
Découvrez la suite demain…
Copyright : Valérie Motté