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                                                                                              Crédit photo : Svend Andersen

 

Magali Ripoll est une artiste musicienne au tempérament de feu. Son grain de folie lui confère une énergie solaire qui n’est pas sans laisser indifférent le public de l’émission « N’oubliez pas les paroles » diffusée tous les soirs à 18h50 sur France 2. Elle est actuellement sur la scène du Théâtre l’Apollo à Paris dans le spectacle « Départ 08h08 ». Elle joue tous les mardis et mercredis soirs.

Infos et réservations : http://www.apollotheatre.fr/spectacles/depart08h08

 

Voici également son dernier clip extrait de son album « l’amour des lamentations » https://www.youtube.com/watch?v=H1vlIsRG6ps

 

Je l’ai rencontrée à l’hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe et je suis très heureuse de partager avec vous notre échange. Chaque jour de cette semaine, vous pourrez découvrir une partie de l’interview.

 
 
Que signifie la créativité pour toi ?

La créativité représente mon monde, mon imagination. En me déconnectant de ce moi profond qui est vraiment moi, je peux me permettre de tout imaginer. Je ne m’octroie pas assez de temps pour appeler à moi cette créativité. La créativité c’est comme une pièce dans laquelle on entre. C’est un moment dans lequel je me plonge, c’est un univers que je me crée, c’est un moment à moi. Quand je laisse des micro-instants aussi où je laisse cette porte ouverte, ça peut être dans le métro, dans un voyage, je me permets de tout imaginer et là, oui il y a des paroles qui viennent, des textes, des situations, une chanson, une mélodie ou l’envie de faire ci ou ça. Pour moi la créativité est tellement liée à l’imagination que l’on peut se créer des envies, des buts, se projeter dans quelque chose.
 
Cette créativité ne serait-elle pas guidée par une petite voix intérieure, que l’on peut aussi appeler intuition ? Es-tu à l’écoute de cette petite voix ?

Oui parce que c’est moi petite fille.

 

C’est ton enfant intérieur ?

Quand j’étais enfant, j’avais des envies, des idées, j’essaie toujours de ne pas perdre de vue ça et de me reconnecter à cette partie de moi parce que là je me sens bien, je me sens en phase et encore une fois ça me permet de tout m’imaginer et de ne pas tracer ma vie, de ne pas la calculer et de ne pas me dire « tiens à telle période je vais faire ça… ». J’ai envie que toutes les portes soient ouvertes, oui je pense que cela peut être une intuition. Est-ce que quelque part ce n’est pas en se reconnectant à soi-même qu’on arrive à développer cette intuition ou en tout cas à en être à l’écoute ? Est-ce que ce n’est pas ça ? Moi je pense que oui mais cette petite voix intérieure c’est juste moi en plus petit. Mais ce moi en plus petit comme beaucoup de monde on le tait, on le met de côté et c’est pour ça aussi qu’on s’inquiète pour certaines choses, je pense qu’on se fait du souci, qu’on est négatif, pas optimiste, pas positif et tout ça. Quand on est un gosse on s’imagine tellement que tout est possible. On ne va jamais freiner sa joie quand on est enfant normalement.
 
Est-ce que tu t’es rendu compte de cela du fait d’être maman aujourd’hui ?

J’avais déjà cette petite gamine de sept, huit ans avec la tête pleine de rêves, d’envie de faire ci, d’envie de faire ça, de se laisser porter par ci et ça. J’ai toujours cherché à me connecter à ce moi là. Mais c’est vrai qu’en étant maman et en voyant grandir ma fille qui maintenant va bientôt avoir six ans, elle me renvoie aussi ce genre de choses. Il n’y a pas plus tard qu’hier, elle chantait, elle dansait dans sa chambre, elle faisait le clown, elle était à fond, elle était dans son monde. Il n’y a rien qui pouvait l’arrêter et ça me plait. Je vois qu’elle commence à avoir ce dont moi je me souviens et que j’ai essayé de ne pas perdre, de ne pas lâcher en tout cas. Parce qu’on perd l’insouciance, on perd tout ça bien sûr. Mais ce grain de folie, ce truc, sans être complètement à côté de la plaque mais qui nous permet tout, de nous projeter, de tout nous imaginer, c’est tellement précieux, ça fait du bien. Pour moi c’est équivalent à presque à une thérapie ou à de la méditation. Ce n’est pas toujours facile parce que la vie de tous les jours fait qu’on n’est pas tout le temps posé en train de se connecter à cela. Mais ça peut être pendant un déplacement, dans le métro, en voyage en avion ou en train, le soir avant de se coucher ou le matin en se levant ou après l’interprétation d’un rêve que l’on a fait par exemple.

 

On entend beaucoup les gens parlaient de signes. Est-ce que tu y crois ?

Oui je crois aux signes, j’ai souvent tendance à m’apercevoir que quelque chose a été un signe. J’entends par signe une logique, c’est comme ça que ça devait se passer, une évidence. Mais je me le dis à postériori jamais sur le moment.

 

Est-ce que tu crois à une vie après la vie ou à une vie après la mort ? Est-ce que tu as déjà ressenti des signes venus d’une personne disparue ?

Je n’arrive pas à m’imaginer qu’il y ait une vie après la mort, qu’il y ait quelque chose, je n’en sais rien. C’est tellement flou pour moi, je n’arrive pas à… j’ai peur de me le dire en fait. C’est comme si j’avais peur et après c’est peut être le mot vie après la mort qui me dérange un petit peu parce que je n’arrive pas à concrétiser ça. Mais par contre je suis sûre qu’il y a une force, une énergie, qu’il y a quelque chose après quand on est connecté aux personnes qui ont disparu, c’est obligé. Et je me demande même, parce que finalement ça m’est arrivé plusieurs fois, si cette connexion avec ces personnes disparues ne se crée pas avant qu’elles disparaissent.

 

C’est-à-dire ?
J’ai l’impression que quand quelqu’un va s’en aller, une partie de cette personne est déjà partie, que l’on appelle son âme ou son énergie suivant sa sensibilité. Elle est déjà en train de s’en aller mais elle vient nous prévenir de son départ et ça j’en suis sûre parce qu’en fait ça me l’a fait plusieurs fois. Et la dernière fois, c’était vraiment flagrant. Il y a une présence, nous sommes entourés de ça. Je ne sais pas comment le définir.
 
Du coup, tu trouves ça effrayant ou apaisant ?

Je trouve ça apaisant, j’aurais trouvé ça effrayant quand j’étais plus jeune parce que je ne m’imaginais pas les bonnes choses, je me référais à des films où il y a des esprits avec une table qui bouge. J’étais moins mûre moins posée. J’étais moins à l’écoute de moi, j’étais plus en recherche de quelque chose à l’extérieur. Maintenant que j’ai l’impression de m’être trouvée et bien j’explore des choses qui me concernent plus et qui me ressemblent plus. Je pense que je suis plus en accord avec ce que je vis et ce que je choisis de vivre. La façon dont je choisis d’interpréter ces choses, ces ressentis, je pense qu’elle est plus proche de ma réalité et donc du coup ça ne me fait pas peur.
 
Découvrez la suite demain…
 
 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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