Crédit photo : Anthony Voisin
Est-ce que tu crois à la vie après la vie ? Quand on parle d’écriture automatique, pour certains, cela veut dire une connexion avec leur âme mais pour d’autres cela peut signifier communiquer avec un défunt, une entité, un esprit – on l’appelle comme on veut suivant sa sensibilité -qui viendrait transmettre des informations via l’écriture.
Ça ne m’est jamais arrivé par l’écriture mais j’ai déjà senti des choses très fortes sans pouvoir l’expliquer. Je suis ouverte ; je pense qu’il y a beaucoup de choses qu’on ne connaît pas donc…
Es-tu sensible justement aux énergies des gens, des lieux ?
Oui et en même temps j’ai aussi la capacité de fermer, de me protéger et de vivre sans. Ça ne m’envahit pas. Si j’ai envie de le sentir, je le sens sinon je ne le sens pas.
Que fais-tu pour te protéger ?
Globalement, plus j’ai été vraiment en joie dans ma vie moins j’étais éponge. Si je suis dans ma création, je ne suis pas là-dedans. Je suis dans mes rêves, dans mon espace créatif et je n’ai pas la place pour ça.
Elle représente quoi pour toi ta créativité ?
C’est une sorte de transe, je danse, je chante, j’écoute de la musique et je me sens connectée au monde, aux autres alors que je suis seule.
Ce n’est pas une connexion à toi-même mais à d’autres. C’est intéressant. Et tu les visualises ?
Non je ne visualise pas je ressens. Et je ressens que je parle pour plein de gens. C’est très beau. En même temps je suis moi et je suis eux. Je laisse parler une sorte d’inconscient collectif.
Dans le livre, différents arts, outils, philosophies sont abordés et notamment le Feng Shui. Est-ce que tu le mets en pratique chez toi ?
Ce qui est drôle quand on écrit un livre, ça vient comme ça et ce n’est pas forcément ce que je fais moi.
Je connaissais le Feng Shui mais je pense à d’autres personnes qui le pratiquent.
Au début, je me suis inspirée de moi, de ce que je voulais transmettre mais l’héroïne elle a vraiment un caractère très différent. Ce n’est pas contrôlé, c’est vraiment…
Tu l’as écoutée, elle t’a guidée ?
Oui, il y a même eu des moments où c’était difficile.
Tu étais en conflit avec elle ?
Oui.
Comment le gérais-tu ?
Je savais que c’était juste, je savais qu’elle devait prendre sa place et vivre sa vie. Mais du coup elle ne me ressemblait pas du tout et à des moments, je me disais : « mais non je n’ai pas vraiment envie d’écrire ça. » Mais je devais complètement me laisser faire. Elle devait vivre sa vie. Il y a eu des moments où j’étais même en rejet.
En résistance ?
Oui. Ça m’a fait travaillé beaucoup sur moi.
Quand le mental, l’ego s’en mêlent…
Dans mon livre, je ne parle ni d’égo ni de mental, c’est vraiment qu’une intuition parce que je ne veux pas diviser. Pour moi on est « un ».
Découvrez la suite demain…
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