Lomig Guillo

 

 

Lomig Guillo est rédacteur en chef du magazine Management. Il est également auteur. Son premier livre « Les secrets du Mont-Saint-Michel » paru aux éditions Prisma a obtenu la Mention Spéciale du jury du Prix Du Guesclin.

http://www.editions-prisma.com/catalogue/livre/litterature-generale/essais-et-documents/les-secrets-du-mont-saint-michel

 

La biographie qu’il a écrite sur Pascal Obispo vient de paraître aux éditions Prisma.

http://www.editions-prisma.com/catalogue/livre/litterature-generale/essais-et-documents/pascal-obispo

 

 

Lomig Guillo, que je connais depuis plus de vingt ans et avec lequel j’ai travaillé, est mon invité des « Rencontres féeriques ». Chaque jour de la semaine, découvrez une partie de son entretien. Je le remercie de sa confiance, de sa simplicité et de sa fidélité.

 

 

Et pour toi que représente la mort ?

La fin de la vie. On naît, on vit, on meurt. On est un maillon et le but est de jouer son rôle de maillon d’une façon ou d’une autre en essayant de transmettre les choses. Pour certains, ça va être des enfants, pour d’autres ça va être des créations, un message, de faire bouger ou faire changer les choses, d’améliorer la société voire de changer le monde ou simplement de se comporter de façon honnête.

 

Crois-tu à la vie après la vie ? Ou à la vie après la mort ?

Non. Si on vit éternellement, c’est dans le cœur de ceux qui restent. Ce qui est important c’est de se souvenir des gens qu’on a aimés, parce que c’est le moyen de les faire vivre de façon éternelle. Je crois à la force des souvenirs, de la mémoire, de l’amour qu’on porte les uns aux autres et de cette idée qu’on fait partie d’un tout plus grand. On est un élément d’un tout et donc c’est ça qui nous rend quelque part éternel. C’est de savoir qu’après nous, ça continue. Ce n’est pas notre petite existence qui compte mais c’est ce grand bazar auquel on participe.

 

Et l’amour ?

C’est ça qui fait tenir le tout ensemble.

 

Quelle signification a pour toi l’amour ?

J’ai appelé la bio d’Obispo, l’envie d’être aimé parce que je pense que c’est ce qui fait courir, marcher le monde et les gens. Tout le monde a envie d’être aimé et lui-même il a un côté caliméro – à ses débuts Zazie le surnommait même Pascaliméro – : personne ne m’aime, tout le monde me déteste, on me critique, on ne me reconnaît pas comme un vrai rockeur que je suis. Il cherche comme nous tous toujours des preuves, des signes d’amour et à être aimé. Après il y a des gens qui le disent de façon plus ouverte que d’autres. Il y a des gens, on a l’impression qu’ils font tout pour se faire détester mais c’est souvent des gens qui ont besoin ou envie aussi d’être aimé. Dans les deux cas on recherche de l’attention, on cherche à exister dans le regard des autres ou à être reconnu soit en tant qu’individu soit en tant que groupe.

 

Si tu devais définir l’amour ?

C’est un élan désintéressé. Je pense que l’amour c’est le contraire de la solitude.

 

Pourquoi ?

S’aimer tout seul, ça ne marche pas très bien. L’amour c’est ce qui permet de sortir de la solitude.

 

On dit qu’il faut d’abord s’aimer soi pour aimer mieux.

Sans doute mais il ne faut pas trop s’aimer soi non plus. Ce n’est pas terrible de trop s’aimer soi. Il ne faut pas avoir une image catastrophique de soi pour être capable d’aimer.

 

Tu es père de famille, qu’a changé en toi la paternité ?

Les cycles de sommeil ! Plus sérieusement, c’est la certitude d’être toujours aimé. Tu donnes un amour inconditionnel aux enfants mais ils te le donnent aussi. Et puis cette idée de faire partie d’un tout. C’est aussi ma contribution à mon échelle ou en tout cas l’idée de transmettre quelque chose.

 

Et si tu devais te définir ? En quelques mots qui est Lomig ?

Un homme qui, je l’espère, en est à peine plus de la moitié de sa vie.

 

Quand une épreuve frappe à ta porte…

En général, un épreuve elle ne frappe pas, elle défonce la porte.

 

Tu l’accueilles comment ?

Ça dépend du type d’épreuves. Si je me définis comme un homme étant à un peu plus de la moitié de sa vie, les épreuves jalonnent ton parcours, elles sont plus ou moins difficiles. Il y en a certaines qui peuvent malheureusement t’arrêter sur ton chemin. Globalement il faut essayer de les dépasser comme des obstacles et continuer à avancer. J’ai eu la chance de ne pas en vivre qui m’ont trop plombé sur mon chemin. Je sais qu’il y en a qui en traversent soit plus souvent soit des plus difficiles et à la fois je suis admiratif de ceux qui arrivent à les surmonter, à continuer et je comprends ceux qui parfois se retrouvent bloqués parce qu’il y a des obstacles qui paraissent très compliqués à franchir. Jai eu plutôt la chance de ne pas avoir vécu de choses vraiment difficiles dans ma vie jusqu’à présent.

 

Certaines épreuves pourraient nécessiter le pardon. Tu es plutôt rancunier ou tu pardonnes facilement ?

On rencontre suffisamment d’épreuves dans la vie en général pour ne pas avoir d’indulgence avec ceux qui te mettent volontairement des cailloux sur ton chemin. Du coup, je peux être un peu rancunier si on m’a fait un mauvais tour volontaire. Le temps fait qu’on passe sur beaucoup de choses et heureusement sinon ça te…

 

Ça te pollue car l’autre continue de vivre sa vie. Le pardon c’est aussi trouver la paix en soi.

A condition de dire que pardonner, ce n’est pas oublier.

 

Le pardon ne veut pas dire oublier. Le pardon c’est libérateur. Il est essentiel.

 

Découvrez la dernière partie demain…

 

Retrouvez les articles précédents :

https://valeriemotte.com/lomig-guillo-1-5/

https://valeriemotte.com/lomig-guillo-2-5/

https://valeriemotte.com/lomig-guillo-3-5/

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

RSS
Facebook
Twitter
LinkedIn
Instagram