Jean-Marie Muller est un ovni inclassable dans le domaine de la croissance individuelle, humaine et spirituelle. Il anime des séminaires, des conférences partout dans le monde et participe régulièrement à des émissions sur le web et la radio. Sa clairvoyance lui permet de décrypter les situations de vie et les personnes de manière déconcertante avec une précision chirurgicale. Conférencier captivant, libre penseur de notre temps, Jean-Marie aime partager ses approches singulières, innovantes sur les rouages qui orchestrent nos vies et la vie. Il démystifie avec une délicieuse autodérision sa casquette de médium. Il est l’auteur du livre La Puissance de l’ÊTRE, publié aux éditions Guy Trédaniel. Son dernier ouvrage Les émotionnautes est paru chez le même éditeur.

 

 

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Les Rencontres lumineuses d’avril sont consacrées aux émotions. Jean-Marie Muller est mon invité. Chaque lundi, je vous partagerai un extrait de son interview. Je le remercie de sa disponibilité et de sa confiance.

 

 

 

Le corps est-il le seul canal utilisé par celles-ci ? 

Je dirais que l’émotion reste une émotion, n’oublions pas que c’est une dimension et une expression de notre être avec les lois universelles qui la régissent. Mais nous pouvons dire que – pour la vivre ou l’évacuer de manière fluide – nous allons utiliser le mouvement du corps avec le son, la voix et avec une infinité d’expressions possibles. Quand nous sommes dans notre dimension mentale, la traduction de nos pensées, dans la dimension émotionnelle, se fera par nos 4 émotions primordiales que sont la joie, la peur, la tristesse et la colère avec une palette infinie de couleurs et d’expressions. Personnellement pour le dégoût et la surprise je trouve que ce ne sont pas 2 émotions supplémentaires mais un mélange des 4 émotions primordiales. Si vous pensez que ce sont 2 émotions supplémentaires, cela ira aussi ! Il serait peut-être plus approprié de parler – aujourd’hui – de vivre en conscience avec tous nos corps et avec toutes nos facettes intérieures. Pour être plus simple, quand nous avions 3 ans, nous vivions simplement nos émotions et tout était fluide dans nos vies.  Nous vivions toutes nos émotions avec notre corps physique. Pourquoi ne pas nous inspirer de ce modèle avec quelques différences bien sûr.  Je ne peux hurler ma souffrance ou ma colère devant le gendarme mais je peux le faire dans ma voiture ou sur mon punchingball ! Si ma violence ou ma colère devient trop forte dans une situation, je peux arrêter et trouver un endroit pour la sortir en respectant les personnes. Apprivoiser les émotions c’est ne plus les renier, c’est apprendre à nous aimer avec notre violence et les parties de nous qui ont encore de la haine ou qui sont terrorisées par la vie. Nous pouvons créer des espaces dans nos vies pour les vivre en sécurité et dans le respect de chacun.   

 

Que représente la joie – si chère à mes amies les fées – pour vous et comment l’entretenir ?

Elle est expression et l’état d’être naturel de notre âme et de la conscience divine. L’âme et la conscience divine (ou plus communément appelée l’esprit) ne peuvent être que dans la joie sous toutes ses formes. Elle représente la fluidité, la créativité et la paix en nous.

On parle d’hygiène de vie ; moi, je parle aussi d’hygiène de joie ! Tout comme la santé, la joie se nourrit, s’entretient, se cultive. Mettez de la joie dans votre vie, en regardant des comédies marrantes, en vous entourant de personnes qui aiment rire, en apprenant des blagues, en suivant les humoristes qui vous font le plus rire… Apprenez à rire de tout, et surtout à rire de vous. Vous pouvez aussi expérimenter le yoga du rire ou la thérapie du rire, cela vous apprendra à rire sans raison. Ce n’est pas si compliqué de rire. Il m’arrive de déclencher volontairement un éclat de rire, juste comme ça, sans raison. Au début, c’est un rire un peu bête qui sort, puis ce rire grandit, grandit, jusqu’à devenir un vrai rire. Je vous encourage à tenter l’expérience… Pour cultiver votre joie, je vous encourage aussi à inviter le jeu dans votre vie. On joue bien, enfant ; pourquoi pas plus grand ? Jouez au ballon, jouez à faire des batailles de coussins, jouez au lit avec votre partenaire, inventez vos jeux… On peut mettre du rire partout, à vous de jouer ! Le sérieux trop sérieux enferme, le rire conscient libère. Osez déployer toute la joie de votre âme dans l’acceptation de ce que vous vivez et dans la gaieté pure et consciente.

 

Quels sont vos outils ou/et méthodes de prédilection pour écouter votre âme ?

Plutôt que des outils ou des méthodes à vous conseiller, je privilégierais aujourd’hui de retourner vers un fonctionnement naturel et fluide de notre être. L’écoute de notre âme est souvent associée aux messages et conseils quelle peut nous donner mais cela représente juste un aspect de son écoute. Son écoute peut aussi se manifester autrement.  

Plus nous osons être, plus la beauté, le miracle du monde et de la vie nous apparaissent. Apprendre à s‘aimer c’est en devenant conscient et en osant vivre pleinement que l’on peut appréhender la beauté en toute chose et en la vie, y compris le beau en nous. C’est aussi cela écouter notre âme, en osant vivre ce qu’elle nous invite à vivre au quotidien. 

 

J’écoute mon âme en…

  • Apprenant à m’aimer dans toutes les parties de mon être, même si nous pensons avoir fait quelque chose d’horrible, même si nous nous jugeons jaloux, tyrannique, incompétent ou « nul ». Portons un regard bienveillant sur nous-même surtout dans les moments difficiles. Nous sommes des apprentis de l’amour, des élèves de la vie, nous sommes là pour prendre soin de nos facettes encore immatures comme nous prendrions soin de nos propres enfants si nous les voyions en déshérence. Donnons la main à nos parties fragiles, voyons comment nous pouvons les accompagner, rassurons-les plutôt que de les juger sans aucune indulgence. C’est ainsi que nous pourrons nous aimer d’un véritable amour et enfin resplendir dans tout ce que nous sommes. C’est ainsi que nous serons à l’écoute de notre âme et que nous serons notre âme.

 

  • Apprenant à être VRAI ! Nous sommes bien souvent dans le mensonge ou l’hypocrisie sans nous en rendre compte. Nous ne voulons pas nous montrer vulnérables, méchants, égoïstes, passer pour quelqu’un de bête ou orgueilleux, alors nous nous taisons et ravalons nos pensées jusqu’à en oublier l’existence. Entendons-nous bien : être vrai, ce n’est pas dire tout ce que l’on pense et exprimer tout, tout de suite. Beaucoup de personnes sont impressionnées par les fortes personnalités qui expriment leurs pensées et désaccords sans détours ni nuances. On oublie que celles-ci sont bien souvent guidées par un mal-être profond et un passé douloureux. Elles ont peur qu’on les blesse alors elles agressent en premier. Or, être vrai, ce n’est pas dispenser ses opinions à tout prix et « foncer dans le tas ». C’est être inspiré et connecté à son âme. C’est apprendre à exprimer ce que nous vivons et ressentons en respectant l’autre. C’est prendre le temps et le recul de la conscience. Si je suis en colère parce qu’on m’a dit quelque chose qui m’a mis hors de moi, être vrai ne signifiera pas hurler sur la personne, ce qui serait une réaction de l’ego. Non, être vrai signifiera écouter ce que m’insuffle mon âme et marquer un temps de pause, pas pour refouler ma colère, mais pour l’exprimer avec l’intelligence de l’âme, sans la verve de l’ego. Je pourrais ainsi dire à mon interlocuteur : « Je me sens énervé et ma colère est tellement grande que je n’arrive pas à la gérer, je préfère sortir pour ni te faire ni me faire de mal. » Cette posture demande du courage mais c’est à travers elle que je deviendrais vrai, au plus proche de mon âme. L’idée est d’exprimer nos émotions autrement et non plus en affligeant l’autre ou en refoulant notre rancœur jusqu’à créer une maladie. C’est en adoptant cette posture que je deviendrais conscient de ma responsabilité dans une situation donnée et pourrais tirer leçon de ce que je vis.

 

Être vrai, c’est aussi savoir exprimer ses limites. On parle d’exprimer ses colères, ses limites, ses côtés sombres, mais être vrai, c’est aussi dire ses satisfactions et faire des compliments, des déclarations d’amour aux autres comme à soi d’ailleurs. J’aime dire à mes amis à quel point ils m’inspirent et combien je les aime, j’aime manifester mes contentements et mes joies. Être vrai est l’un des plus grands actes d’amour, envers soi et envers les autres.

 

  • Oser, agir, oser agir ! Ce n’est pas en restant les bras croisés et en attendant que les choses bougent d’elles-mêmes que l’on mènera une grande révolution dans nos vies. C’est en se bougeant et en passant à l’action. Soyons actifs dans notre volonté de changement et de renouveau. Osons nous remettre en question fondamentalement et bousculer nos habitudes de pensées et d’actions. La première action pourrait être de s’asseoir un instant, se poser et prendre le temps de s’observer dans ce que l’on fait au quotidien. Observer nos habitudes, tout ce que l’on fait machinalement, dans notre vie de tous les jours, notre vie professionnelle, notre vie de couple… Observons et laissons venir les questions : est-ce que cela me correspond ? Est-ce que je communique bien ce que je veux communiquer ? Est-ce que je peux changer ce comportement défaillant ? Est-ce que je pourrais mettre des actes en place pour améliorer ma vie de couple, par exemple dire à mon conjoint au moins trois fois je t’aime par mois ? Est-ce que je peux gérer différemment ce conflit ?

 

  • Osons nous contempler « en face » sans détour et nous remettre vraiment en question. Osons faire le premier pas si une situation nous est inconfortable. Sortons de nos côtés démissionnaires qui, par peur des conflits, nous font vivre dans les non-dits. Osons aller vers le nouveau, même si l’ego fait tout pour nous maintenir dans l’ancien. Osons nous révéler dans toutes nos facettes et être ce merveilleux chamane, cet amant passionné, ce grand enseignant qui sommeille en nous. Finissons-en avec la fausse modestie et osons nous sentir grands, beaux, être des soleils. Prenons notre place et asseyons-nous dans notre puissance et notre souveraineté. Ne laissons pas s’imposer la tiédeur, soyons vrais, entiers, pleinement nous, prenons ce risque.  Il n’y a rien à jeter, rien à haïr sur la voie de l’amour. Si je regarde les choses avec les lunettes de la conscience et de la bienveillance, je ne peux que grandir et me déployer. 

 

C’est ainsi que, pas à pas, je retrouverais la Puissance de mon être et de l’amour. C’est en OSANT ÊTRE QUE JE SERAIS À L’ÉCOUTE DE MON ÂME ! 

 

 

Découvrez la dernière partie lundi prochain…

 

Retrouvez les articles précédents :

https://valeriemotte.com/emotionnautes-jean-marie-muller/

https://valeriemotte.com/les-emotionnautes-jean-marie-muller-2-4/

 

 

 

 

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Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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