Pour vous détendre, vous pratiquez un sport, vous faites de la méditation, du yoga ?
Je suis le premier à dire « faites du yoga » « faites de la méditation ». Mais je ne suis pas sportif… Cela ne m’a pas empêché de faire Fort Boyard cet été sur France 2 et de réussir – je ne sais pas comment j’ai fait – toutes les épreuves. Comme quoi tout est dans la tête, il suffit juste de visualiser son objectif et de se donner les moyens pour. Il faut que je me mette au sport mais je préfère marcher rapidement dans un bois, une forêt plutôt que d’aller en salle et m’enfermer avec une clim.
Quels sont vos moments de ressourcement ? C’est un vrai break total ?
Non ce n’est pas un break total, je suis toujours connecté mais je ralentis la cadence. J’ai autour de moi des diffuseurs d’huiles essentielles. J’utilise énormément les huiles essentielles pour mon bien-être. J’ai investi dans un extracteur de jus de légumes qui est fabuleux. Mon frère et ma mère ont lancé, la saison dernière, un bar à jus aux Baux-de-Provence qui s’appelle « Les Baux Jus » où ils font de la nourriture vegan et des jus qui vous détoxent ou qui vous requinquent.
Vous êtes donc sensibilisé à votre bien-être et vous faites attention à votre alimentation.
C’est important d’avoir une hygiène de vie. Ça ne m’empêche pas de me faire plaisir. Manger toujours avec conscience. Ces trois quatre dernières années, j’ai réduit ma consommation de viande et je me sens aujourd’hui beaucoup mieux. Je ne suis pas fermé, je ne suis pas dans l’excès, je suis juste dans la vie et je sais me rééquilibrer.
On parle beaucoup du lâcher-prise, vous avez des lectures qui s’y prêtent. Quelle est votre définition du lâcher-prise ? Et pour vous est-ce compliqué de l’appréhender et de le vivre ?
Il est toujours plus simple de lire un livre sur le lâcher-prise et de se dire qu’on a acquis le concept. En fait, c’est beaucoup plus complexe qu’on ne le pense. Le lâcher-prise c’est pour moi la meilleure façon d’obtenir ce que l’on souhaite. De se dire qu’au final, le hasard n’existe pas. Pour certain, on est porté par un élan de conscience. Le lâcher-prise est essentiel dans toutes les situations mais avant de lâcher prise, il faut envoyer une intention. Une fois envoyée, il faut laisser les choses se faire. Ne vous demandez pas comment ça va le faire. C’est déjà fait. Vous avez envoyé cette fréquence et elle reviendra d’une manière ou d’une autre.
C’est ça. Avoir un objectif, le visualiser, le confier à la vie, à l’univers – chacun l’appelle comme il veut en fonction de sa sensibilité – et ne plus poser d’attentes sur le résultat.
Vous avez raison, c’est ça. On parle de l’univers mais pour d’autres c’est la matrice ou Dieu. Il y a tellement d’interprétations possibles.
Pour moi, le lâcher-prise est aussi associé à l’instant présent.
Exactement mais pour cela il faut accomplir un vrai travail personnel.
C’est un entraînement quotidien car le mental reprend vite sa place.
C’est sûr.
Quand vous traversez une épreuve, comment réagissez-vous ?
Ça dépend de quelle épreuve et du degré de gravité de l’événement.
Chaque épreuve aura une résonance différente en fonction du vécu de chacun, de son cheminement. Chacun vit les étapes à son rythme. Mais ça peut concerner le travail, ou la perte d’un être cher.
Ce sont des sujets très complexes.
En fait lorsque vous avez une contrariété, vous êtes du genre à vous effondrer, à vous mettre tout de suite en colère ou plutôt à accueillir l’épreuve et à y voir quelque chose de positif derrière ? Pour ma part, je dis qu’il y a toujours un cadeau derrière chaque épreuve et j’ai traversé de nombreuses turbulences.
Il peut m’arriver d’avoir encore de la colère, il suffit d’une bonne nuit de sommeil, de prendre l’air et de se dire que même l’échec est une réussite mal interprétée. Lorsqu’une porte se ferme finalement une autre s’ouvre de l’autre côté. Il suffit juste d’y voir un peu plus clair. Plus on est décontracté plus on est serein. Plus vous avez votre champ de vision qui s’ouvre plus vous voyez d’opportunités autour de vous. À vous de les saisir après.
Après il faut aussi accueillir le fait qu’on soit en colère ou triste de façon à les transformer de façon positive.
Mais une fois qu’on a passé ce stade, on est plus fort. Après les autres situations vous font presque rire.
C’est une interprétation du mental, c’est souvent une forme de peur. Ne pensez-vous pas que la peur est l’opposé de l’amour ?
Tout ce qui concerne la peur, le rejet, la rancœur correspond à la spirale infernale et nous attire vers les basses fréquences. L’amour et tout ce qui touche au bonheur, à la foi et à l’épanouissement correspond à la spirale vertueuse. Après, à nous, de les transformer. Rien ne change tout se transforme.
Et puis surtout on ne peut pas changer les autres, on ne peut que changer notre point de vue.
C’est ça.
Quand on travaille dans une équipe où il y a autant de personnalités, comment parvient-on à gérer tous ces égos ?
Déjà il faut gérer le sien et ne pas trop se préoccuper des autres. Etre juste à l’écoute, observateur d’une situation mais pas se laisser emporter par tout ce que l’on peut voir. Que ce soit sur un plateau de télévision, dans une réunion ou dans un repas de famille, c’est à peu près la même situation. Il faut être tolérant, à l’écoute, et ne pas se laisser marcher dessus tout simplement. Respect mutuel. Il n’y a pas plus d’égos que ça dans l’émission dans laquelle je suis.
Découvrez la suite demain…
Copyright : Valérie Motté