Aisha Sieburth pratique et enseigne les arts énergétiques depuis près de trente ans. Initiée à la pratique de l’Alchimie interne taoïste par Fabienne Flamand, elle se perfectionne auprès de maître Mantak Chia au Tao Garden en Thaïlande. Aisha relie dans ses enseignements la tradition et l’innovation pour révéler la puissance des femmes. Son livre « Déesse du Tao » est paru aux éditions Leduc.

https://www.editionsleduc.com/produit/2430/9791028519865/deesse-du-tao

 

Pour découvrir l’univers d’Aisha :

http://www.taodelavitalite.org

 

 

Les « Rencontres lumineuses » de mars sont consacrées au Tao. Aisha Sieburth est mon invitée. Chaque lundi vous découvrirez une partie de son interview. Nous avons échangé par mail, je la remercie de sa disponibilité et de sa confiance.

 

 

Comment avez-vous découvert le Tao ?

En 1998, une amie m’a parlé d’une retraite du Tao Guérisseur en Ardèche avec une instructrice Fabienne Flamand – ça fait 22 ans… C’était une découverte incroyable  qui m’a subjuguée. Je ne connaissais rien de cette pratique mais j’avais l’impression que c’était comme si je rentrais à la maison, comme si mon corps puis mon âme vivait profondément un retour à soi que je n’avais jamais vécu avant. C’était une telle évidence, que depuis ce weekend-là je me suis dis : « Ça y est, tu as trouvé ta voie, ne cherche pas plus loin, c’est bon »  et je me suis consacrée à l’étude de cette voie sans m’arrêter. Cela m’a amené à l’école de Mantak Chia à Tao Garden qui se trouve dans un lieu extraordinaire à Chiang Mai, au nord de la Thaïlande ou j’ai pu approfondir mes connaissances pendant des années et écrire des livres sur les pratiques avancées pour un public d’aujourd’hui.

 

Vous pratiquez la méditation depuis enfant ? Est-ce que ça vous a initié ou éveillé au Tao ?

Depuis des générations ma famille voyage énormément, j’ai beaucoup bougé  avec mes parents qui évoluaient dans le milieu de la photo/commerce et du journalisme. J’ai pu me sensibiliser à différentes  cultures, langues, façons d’être qui m’ont ouvert l’esprit sur le monde. À cinq ans, au Japon, j’adorais me faufiler dans l’ambiance mystérieuse des temples bouddhistes de mon quartier à Tokyo, où l’on vivait à l’époque. Je m’immisçais parmi les moines bouddhistes et me laissais porter par les chants et l’encens parfumé, c’est là où je me suis initiée à la méditation et au voyage de l’esprit.

Mes parents m’ont élevé avec l’enseignement bouddhiste – alors je ne connaissais rien au Tao encore – mais les valeurs clefs communes se trouvent dans l’importance de cultiver en soi la compassion du cœur et le bonheur authentique. Cela m’a bien préparée pour ma rencontre avec le Tao qui fut, plus tard, une découverte bouleversante dans ma vie.

 

Qu’est-ce que le Tao a changé dans votre vie ?

Il y a vraiment un avant et un après ma rencontre avec le Tao.

Cette pratique m’a fait prendre conscience que même avec une grande ouverture sur le monde, il restait encore tout un univers à intégrer pour m’incarner réellement à l’intérieur de moi-même. Je découvrais mon corps en tant que réceptacle de mon âme, ce qui m’a ouvert une porte insoupçonnée. J’avais accès à l’intelligence de mes organes, de mes cellules en tant que manifestation de mon inconscient et de mes émotions, une clef précieuse pour communiquer avec ce grand bout de l’iceberg si caché de l’être. Énergétiquement, j’ai pris conscience des « chaudrons » générateurs d’énergie dans lesquels rassembler mon esprit et les parties fragmentées de mon âme toutes à l’intérieur de mon corps pour évoluer dans une nouvelle reconnaissance plus unifiée et holistique.

L’étude anatomique de ma structure interne m’a donné un ancrage pour pratiquer avec une base solide. Je rentrais dans la dimension spirituelle qui s’ouvrait, en rentrant à l’intérieur de mon corps, de manière très concrète. Dans un processus de guérison spirituelle, j’ai pu progressivement stabiliser et renforcer mon terrain fragile – problèmes digestifs , articulaires, gynécologiques – libérer mon vécu des traumatismes aussi trans -générationnels, j’ai découvert comment tout est lié et que ce n’est jamais acquis, chaque jour à naviguer avec ce jeu d’équilibre entre corps, esprit, énergie.

 

Quel est votre parcours ?

Je voyage depuis ma naissance nourrie par la variété extraordinaire des expériences humaines, de rencontres, d’échanges, de gratitude et de blessures dans tous leurs états. Une chose m’a toujours interpellée – qui est cet esprit qui habite ce corps ? Qu’est-ce la conscience humaine ? 

 

Extrait du livre Déesse du Tao :

« En poursuivant mes voyages et mes enseignements en Inde, en Thaïlande, en Chine, et en approfondissant différentes sources, j’ai réalisé à quel point l’art énergétique de « guérison » au sens ancien d’un « retour vers l’intégrité naturelle » nous guide dans une évolution constante, à travers tout un processus alchimique d’intégration et de métamorphoses successives. Complémentaire mais différent d’un travail thérapeutique, ce travail fondé sur les connaissances millénaires du Tao vise à toucher directement notre état divin en passant à travers nos blessures qui deviennent des brèches ouvertes vers le noyau de soi-même. 

« Aujourd’hui, je me sens comme un pont, une passeuse, entre des mondes ancestraux et les besoins actuels de notre monde. L’héritage des femmes et des hommes avant nous, qui ont su transformer leur vie et porter leurs expériences jusqu’à nous, sont une offrande précieuse qui nous aide à vivre pleinement notre histoire contemporaine et à lui donner son sens véritable. 

J’enseigne à présent ce qui m’a été donné et ce que j’ai appris. Depuis vingt ans, je transmets les différentes disciplines d’arts taoïstes à des personnes de tous âges, avec un accompagnement spécifique pour les femmes en recherche de leur propre centre, de leur équilibre incarné et de leur dimension sacrée. C’est ce chemin à la rencontre de soi-même et de son féminin que j’ai la joie de vous présenter dans ce livre. »

 

Découvrez la suite lundi prochain…

 

 

Retrouvez l’article précédent :

https://valeriemotte.com/aisha-sieburth-le-tao-1-4/

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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