La solitude fait souvent peur. Ici vous racontez qu’elle est nécessaire. Pouvez-vous développer ?
Se confronter à sa solitude est je crois essentiel. Quand nous osons ne plus la fuir, quand nous l’apprivoisons, nous constatons qu’elle n’est pas si réelle. Nous pouvons même voir qu’elle nous offre le cadeau de nous relier très profondément à ce que nous sommes. Nous pouvons reconnaître que nous ne sommes jamais seuls finalement, et que nous sommes immensément guidés. Quand au contraire nous cherchons à l’éviter, nous risquons de créer du manque, de l’incomplétude et un besoin toujours grandissant d’aller chercher à l’extérieur de quoi nous remplir.
Notre corps nous parle à travers des messages qu’il nous adresse. Viviane en fait l’expérience à plusieurs reprises. C’était essentiel pour vous d’aborder ces phases d’accueil, d’écoute et de guérison ?
Oui, c’est une première étape. Beaucoup d’entre nous ont tellement ignoré leurs émotions véhiculées à travers les ressentis dans le corps, que cette phase est souvent nécessaire pour réapprendre à se reconnecter à soi et à sa guidance. Quand ces nouvelles habitudes deviennent plus automatiques, ces ressentis nous servent uniquement à faire de nouveaux choix. Quand le corps se crispe, se tend, nous pouvons être sûrs que nous avons fait un choix qui n’est pas aligné avec ce que nous sommes vraiment. En le reconnaissant immédiatement, il est alors possible de choisir à nouveau.
Dans notre société actuelle, il n’est pas facile de se poser dans l’instant présent car notre mental se tourne trop souvent vers le passé ou le futur. Quelles astuces pourriez-vous nous donner pour apprécier l’ici et maintenant ?
Ce qui nous empêche d’être dans l’instant présent justement, c’est souvent la peur de faire face à nos propres émotions. Il convient de s’ouvrir à l’idée qu’elles ne sont pas dangereuses, même si elles peuvent être parfois très inconfortables. Pour être davantage dans l’instant présent, le corps est notre meilleur allié. Donc revenir au corps en permanence, par la respiration par exemple, ou par les points de contact du corps dans l’environnement, les mains sur le volant, les pieds au sol… Au départ cela demande une certaine pratique, puis, peu à peu cela devient un automatisme. Dès que je sens que mes pensées partent ailleurs que maintenant, j’inspire, j’expire. Une seconde habitude peut aussi apporter du bien-être c’est de reconnaitre que ces pensées ne sont pas réelles, elles ne sont que des mots, des phrases qui passent dans notre esprit. Plus nous cultivons une vibration de bien-être et d’appréciation, plus nos idées, nos pensées se transforment, c’est comme si les pensées d’inquiétude, d’anxiété, de regrets, de nostalgie, avaient moins droit de cité dans notre esprit. Nous entrons alors dans une spirale vertueuse.
Ne plus avoir d’attente est-ce une façon de lâcher prise ?
Oui, en quelque sorte. Et c’est surtout aussi se reposer tellement dans la confiance et la foi que tout est parfait, que tout est prévu, que nous sommes merveilleusement guidés et aimés, que nous pouvons nous détendre, notre corps peut se détendre. D’ailleurs, quand les attentes sont trop fortes, nous pouvons passer par la détente du corps pour lâcher-prise.
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