Bonjour Magali, peux-tu nous présenter les herbes folles ?

Bonjour Valou, Les Herbes Folles, c’est à la fois une boutique d’herboristerie bio, et un café culturel avec un programme d’événements autour des plantes, de la nature et du bien-être.

Quand et comment est née cette idée ?

En fait, ça fait bien quelques années que j’y pensais : dans une ancienne vie, j’étais directrice de lieu culturel, mais je n’étais plus en phase avec le fonctionnement du secteur et je rêvais d’un lieu de vie et d’art où ma passion pour les plantes et la nature pourrait s’exprimer elle aussi.

Le cœur du projet a tout de suite été de proposer aux gens des plantes sous toutes leurs formes, pour prendre soin d’eux, mais aussi de transmettre des connaissances sur les végétaux et leur utilisation médicinale, car il y a malheureusement tout un patrimoine immatériel autour de ça qui est en train de disparaitre actuellement. Ça me semblait essentiel de rendre ce pouvoir-là aux gens de se faire accompagner par les plantes dans leur quotidien, c’est ce qu’on appelle l’herboristerie familiale, qui aide à se faire du bien mais aussi et surtout, à mon sens, qui aide les gens à retisser ce lien intime avec la Terre-Mère qu’on a un peu perdu dans notre société moderne.

Et puis, on voulait sensibiliser à l’écologie aussi, histoire de rendre un peu à la planète de ce qu’elle nous donne avec tant d’abondance…

De rêve un peu fou, c’est devenu petit à petit un projet concret qui a fini par prendre vie avec l’aide de mes deux associés, Bruno, mon cher et tendre, et Fabienne, une amie de longue date…

Que proposes-tu dans ce lieu féerique et magique ?

Côté boutique, on propose tous produits à base de plantes pour le bien-être et la gourmandise : plantes sèches, bien sûr, unitaires ou en mélanges, mais aussi des huiles essentielles, des hydrolats, des teintures-mères, des poudres de plantes, des huiles, des baumes, de la cosmétique naturelle, des livres, etc… Tout est bio, le plus local possible et au maximum en vrac ou à la coupe, pour limiter les déchets ! On fonctionne beaucoup en direct producteur, aussi : tout ça nous permet de proposer des produits très qualitatifs, artisanaux et bio, à des prix vraiment accessibles. J’adore dégoter des pépites chez mes petits producteurs, qui cultivent leurs plantes avec passion, et ça change tout au niveau de la qualité du produit fini…

Côté café, on a un programme d’événements réguliers, ça va des ateliers aux conférences, en passant par des spectacles et des expositions. Il y a des projections en partenariat  avec des associations locales. Et puis, on a aussi des thérapeutes de médecine douce qui proposent régulièrement des activités à découvrir : massages, sophrologie…

Le lieu est ouvert tous les jours ?

On est ouvert le mardi de 14h à 19h, et puis du mercredi au samedi, c’est 10h 19h non-stop ! On propose un petit snacking salé-sucré, alors forcément…

Quels sont les prochains événements, rendez-vous ?

Plein de choses ! On a une douzaine d’événements par mois, minimum 🙂

Par exemple, en mai, je vais animer un atelier pour apprendre à formuler sa propre tisane bien-être à partir d’une sélection de plantes, on aura aussi un atelier d’initiation à l’aromathérapie, une conférence sur la méditation et l’EMDR, un workshop pour s’initier à la teinture végétale…

Depuis quand as-tu cette connexion avec les plantes ?

Depuis toute petite, en fait : ma mère me nommait toutes les plantes et les arbres pendant nos balades en forêt, mon grand-père était un jardinier hors-pair, permaculteur avant l’heure, qui faisait pousser tout ce qu’il touchait. Ma grand-mère montagnarde, elle, m’a initiée aux tisanes et m’emmenait déjà à l’herboristerie quand elle faisait ses courses.

A l’âge adulte, j’ai commencé à vraiment m’intéresser aux vertus médicinales des plantes et j’ai commencé à me former sérieusement : au début, de manière amateur, puis petit à petit de manière plus sérieuse. Et quand le projet des Herbes Folles a commencé à se préciser, là, j’ai entamé une série de certifications professionnelles, histoire de me sentir vraiment légitime !

Et puis, je m’appelle Magali : c’est un prénom provençal qui est dérivé de Maria-Magdalena, c’est-à-dire de Marie-Madeleine, qui est la sainte patronne des parfumeurs… et des herboristes ! Alors, ça doit vraiment venir de très loin…

Que représente, pour toi, la magie de la vie ?

La magie de la vie, pour moi, c’est regarder une graine pousser, bien sûr !

Tout est là : l’espoir, la force, l’union des éléments, le don, l’amour, quoi !

Crois-tu aux synchronicités ? Si oui, peux-tu nous en partager une incroyable que tu aurais vécue ?

Bien sûr, il me semble que ça m’arrive tout le temps, et c’est toujours tellement pertinent !

Récemment, il m’est arrivé quelque chose d’assez rigolo : une amie m’a donné plusieurs vêtements, des pulls, un cardigan, une écharpe… tous de couleur rose. Ce n’est pas une couleur que je porte beaucoup, mais je l’aime bien. Elle me les a donnés en plusieurs fois, alors au bout de la troisième, j’ai commencé à me poser des questions, pourquoi tout ce rose ?

Et deux, trois jours après, une copine à moi vient me voir, et me dit, un peu gênée : « Magali, je n’ai jamais eu l’occasion de te le dire, mais je suis clair-audiente, et là, on m’a donné un message pour toi : il faut que tu portes du rose, des vêtements roses, des  bijoux en pierre rose, enfin bref… ».

Sur ce, j’éclate de rire, bien sûr.

– « Tu penses que je suis folle ? »

– « ah non, au contraire, c’est très clair, merci ! »

Que signifie, pour toi, la féerie ?

Pour moi, littéralement, la féérie, c’est la « fayrie », le monde du petit peuple celtique, qui vit en communion avec la nature, à cheval entre les mondes, et qui vient chuchoter à notre oreille les secrets des plantes, quand on y prête attention…

En cette période de grandes agitations et de transformations énergétiques, quel conseil ou message voudrais-tu partager avec nous pour vivre au mieux ces moments ?

Demandez aux plantes de vous accompagner, tout simplement : elles nous enseignent et nous nettoient mieux que quiconque…. Ecoutez celle qui viendra et apprenez à cheminer ensemble 😉

Et pour conclure, si je te prêtais ma baguette de fée, à quoi te servirait-elle ?

À faire pousser des herbes folles partout, et à toute vitesse, bien sûr !

Histoire de reverdir un peu notre monde, c’est tellement plus beau que le béton, pour moi.

Les plus discrètes, les mal-aimées, sont souvent les plus précieuses. D’ailleurs, la plus grande des médicinales, celle qu’il faudrait sauver si toutes les autres disparaissent, figurez-vous que c’est … Dame Ortie !

Merci beaucoup.

Merci à toi pour cette interview féérique, ma Valou.