Il fait de l’art pour être heureux et pour que les gens puissent voyager à travers ses tableaux. La notion de donner est très forte chez lui même s’il avoue paraître égoïste parfois quand il ne parle que de lui. Mais c’est surtout pour cacher son manque de confiance en lui, se rassurer. Cette créativité lui permet d’exister. Petit déjà, il attirait l’attention en faisant rire ses proches. Il essaie d’être le premier dans tout ce qu’il fait, d’être le plus fort, le meilleur pour être aimé tout simplement. Il pense que c’est une erreur et qu’il se met une pression mais c’est sa façon de crier qu’il est là. Paradoxalement il aime aussi être discret. Il veut avant tout que les gens de son entourage soient heureux.
Quant à la peinture, il a commencé à l’âge de huit ans en accompagnant sa maman à ses cours de dessin. Elle l’a inspiré et le guide encore aujourd’hui grâce à sa philosophie de vie positive et généreuse. Il est ensuite tombé dans le graffiti avec l’un de ses meilleurs amis, il y a vingt ans déjà. Il le vit comme une évasion « Se retrouver dans un endroit abandonné, où tu ne vois personne, où tu peins, tu crées quelque chose en lien avec la nature ». Probablement un clin d’œil à sa formation professionnelle car il a son diplôme d’Architecte Paysagiste mais après onze ans d’études, il a décliné les offres d’emplois qu’il recevait. Il aurait dû abandonner l’art et le basket. Impossible pour lui ! Ces deux passions font partie de sa mission de vie qu’il veut vivre à fond. Il ne supporterait pas de vivre avec des regrets.
Le bonheur c’est pour lui des petits instants. Les voyages en font partie, qu’il soient réels ou spirituels. Sa démarche artistique est une échappatoire. Grâce sa peinture, il peut aller où il veut en dessinant une planète, en allant sur cette planète et en la visitant. Il apprécie de découvrir d’autres horizons, d’autres cultures, ça le rassure sur la nature humaine car il est attristé par un certain individualisme en France et par le manque d’intérêt qu’on se porte les uns aux autres.
Maxence Doré utilise principalement la même technique, qu’il a peaufinée pendant quelques années. Il essaie de varier formellement parlant pour ne pas faire tout le temps la même chose et évoluer.
Il mixe plusieurs couleurs et techniques. Le mélange entre l’aérosol et la peinture à l’huile donne des couleurs très intéressantes. C’est le séchage qui nécessite le plus de temps. Il fait toujours un croquis en noir et blanc avant de peindre. Son petit rituel, il peint le soir en écoutant du jazz, de la soul ou des musiques de films. Parfois il préfère mettre en fond un film qu’il a déjà vu.
Il travaille sur de nouveaux projets plus colorés aux tonalités pop par rapport à ses précédents tableaux. Sa réussite serait de pouvoir voyager, rencontrer des gens, collaborer avec d’autres artistes.
Pour conclure, s’il avait une baguette magique, il annulerait la dette mondiale, il changerait l’état d’esprit de certaines personnes, il ferait cesser la violence et les guerres – même s’il pense que c’est impossible – il supprimerait toutes les armes et surtout il planterait beaucoup d’arbres.
Pour découvrir l’univers de Maxence :
Sa page Facebook :
Instagram :Max.Dore
« Folie pétrolière, c’est ma formation, c’est des grands territoires, des grands paysages. Je peins des cartes. Quand on parle de territoires, on parle de l’homme, de l’exploitation, de la surexploitation. Je me suis lancé dans une peinture dorée car je suis très inspiré par un artiste qui s’appelle Supakitch, il est à fond dans la couleur or, ce qu’il fait est très beau. J’ai voulu voir ce dont j’étais capable de faire avec cette même couleur. Dans tout ce que je crée, il y a un peu de folie, d’anarchie contrôlée. Cette série était une façon de symboliser cette folie du pétrole, son économie. C’est toute une industrie qui est révélée par une sorte d’anarchie organique, par une folie très méticuleuse, rectiligne, très contrôlée au final. C’est plus un clin d’œil par rapport à ces circulations que l’on peut trouver autour des mines de pétrole. J’aime jouer avec cette typologie de paysage.»
Je remercie Caroline et toute son équipe de l’hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe de nous avoir accueillis chaleureusement…
Copyright : Valérie Motté