Sarah Portiche a commencé à pratiquer la méthode Pilates en 2003 et à l’enseigner en 2007. Elle cumule plus de 12000 heures d’enseignement de la méthode Pilates depuis 2007. Depuis 2011, elle dirige et anime l’Espace Pilates de la Vallée de Chevreuse.

Elle vient de publier en édition numérique PILATES, LA METHODE FRANÇAISE, entièrement rédigée en français, la plus complète des méthodes existant sur le marché. Elle rassemble près de mille exercices.

 

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Les « Rencontres lumineuses » de février sont consacrées à la méthode Pilates. Sarah Portiche est mon invitée. Chaque lundi vous découvrirez une partie de son entretien. Je la remercie de sa disponibilité et de sa confiance.

 

 

Bonjour Sarah, pouvez-vous nous présenter la méthode Pilates ?

La méthode Pilates est une méthode de remise en forme du corps sophistiquée engageant la conscience corporelle, ce qui explique ses effets dans le temps. Elle date des années 1930 pour ses commencements en tant que telle et est toujours d’actualité en raison de ses performances remarquables. Elle se pratique au sol, avec éventuellement des accessoires ou sur des machines mécaniques qui démultiplient son efficacité.

 

À qui s’adresse-t-elle ?

Elle s’adresse à toute personne désirant retrouver un confort corporel permettant de se mouvoir à sa guise, quelque soit son âge. Elle permet de rééduquer la posture, le maintien du corps dans son équilibre premier, donc elle peut concerner tout le monde. Mais elle offre aussi des possibilités de réaliser des performances athlétiques en assez peu de temps si l’on est régulier et motivé par cela. Tout le monde peut s’y retrouver  à sa mesure.

 

Est-ce qu’il y a des contre-indications ?

Je n’en vois pas. La méthode est divisée en trois niveaux correspondant à des capacités physiques évolutives. Il est recommandé de ne pas brûler les étapes. Pratiquer la méthode Pilates sans distinguer des niveaux, ce n’est pas satisfaisant. Soit on reste à un niveau très élémentaire pour ne pas prendre de risques, et cela devient vite ennuyeux, soit on mélange des niveaux de difficulté et cela peut devenir irresponsable. Il est par exemple dangereux de faire pratiquer du Pilates au sol sur le rouleau en mousse à des débutants. Sans force abdominale et conscience corporelle suffisantes, ils risquent de se blesser. On ne peut pas demander à un pratiquant ayant des problèmes d’équilibre de se mettre debout sur le chariot du Reformer sans appui sur les bras, le risque de chute est important. Pour certains exercices sur les machines, il faut surveiller de près les distraits ou les casse-cous. En principe, on ne force pas. Il faut distinguer faire effort et forcer, une vieille lune affirmant qu’il faut souffrir pour obtenir des résultats. La douleur n’est pas un bon indice d’efficacité.

 

Peut-on pratiquer seul ?

Bien-sûr, mais tout dépend de la personne. Avec une méthode comme la mienne, un lecteur attentif avec une conscience corporelle suffisante peut y parvenir. Pour les machines, si l’on en dispose, c’est plus compliqué, mais cela marche aussi. Il est toutefois conseillé de commencer à pratiquer avec un professeur compétent pour être en mesure de respecter les fondamentaux du Pilates en termes de posture, contraction abdominale et respiration. De même pour les alignements qui ne sont pas spontanément corrects, et que l’on peut avoir du mal à corriger tout(e) seul(e).

 

À quelle fréquence et quelle est la durée recommandée ?

Une fois par semaine est un minimum, malheureusement,  tout le monde n’y arrive pas. Il faudrait une culture qui valorise beaucoup plus l’activité physique de qualité et la nécessité de la régularité. On devrait considérer la pratique sportive comme une hygiène de vie au même titre que l’alimentation et l’activation du cerveau. Des résultats très satisfaisants sont obtenus avec une fois par semaine : maux de dos disparus, posture redressée, force et souplesse accrues. Si l’on peut pratiquer deux fois par semaine, c’est encore mieux. Tous ceux qui ont essayé, voient une nette différence entre une et deux fois par semaine, les progrès sont beaucoup plus rapides. 

 

Quels sont les bienfaits ?

Le premier changement, souvent constaté par l’entourage, est postural. Le corps se redresse, on paraît plus « tenu » plus grand, mieux placé. Ensuite, on se renforce et on s’assouplit progressivement, on gagne en stabilité, en confiance dans ses capacités.  Les maux de dos disparaissent. La conscience corporelle se développe, on acquiert une aisance confortable dans la vie de tous les jours, ce qui était l’objectif de Joseph Pilates.

 

 

Découvrez la suite lundi prochain…

 

 

 

Valérie Motté

"AVEC NOS PENSÉES NOUS CRÉONS LE MONDE" BOUDDHA

Copyright : Valérie Motté

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